Le gouvernement accorde un nouveau délai expirant le 30 avril au parti du président déchu, Jean Bertrand Aristide, Fanmi Lavalas, pour désigner son représentant au Conseil Electoral Provisoire (CEP). Lors de la réunion du lundi 19 avril 2004 entre le premier ministre et des dirigeants de Fanmi Lavalas, aucun accord n’a pu être conclu. Selon le texte qui était en discussion , le gouvernement doit prendre des mesures pour désarmer tous les groupes civils et citoyens non autorisés du pays . Le gouvernement s’engage également a publié un communiqué rappelant la protection à accorder par la PNH à tous citoyens, à tous membres de partis politiques plus particulièrement ceux de Fanmi Lavalas . Le gouvernement se dit prêt aussi à réitérer que seule la PNH est habilitée à occuper les commissariats et a procédé à des arrestations conformément aux lois du pays . Le gouvernement se propose également de former une commission de trois (3) membres composée d’un représentant du premier ministre comme président , d’un représentant de Fanmi Lavalas comme membre et d’un représentant de l’OEA comme observateur pour vérifier la légalité des arrestations , des mesures d’interdiction de départ et autres prises à l’encontre de membres du parti Fanmi Lavalas . Du coté de Fanmi Lavalas, ce projet d’entente exigeait à ce qu’il désigne son représentant à la formation de la commission , de désigner son représentant au CEP au plus tard le 30 avril en vue de la préparation des élections libres, honnêtes et démocratiques et puis s’engager à participer aux élections . Cette proposition d’accord n’a donc pas été signée par Fanmi Lavalas lors de la réunion marathon de lundi à la Primature qui a duré 13 heures ( 8 a.m.-9p.m.) . A l’occasion d’une réunion avec le Premier Ministre, dans la soirée de mardi, avec des secteurs politiques et de la société civile en présence des bailleurs de fonds, le responsable du PANPRA , Serge Gilles , a critiqué la lenteur avec laquelle le chef du gouvernement traite le dossier de la mise sur pied du CEP. M. Gilles pense que le premier ministre risque de se laisser faire par Fanmi Lavalas en accordant trop d’attention aux représentants de ce parti. Le dirigeant de Génération 2004 appelle le gouvernement Latortue à faire avancer le processus de mise en place du CEP avec ou sans la désignation du représentant de Lavalas. Claude Roumain qui était l’invité du journal du matin de Radio Métropole du Mardi 20 avril 2004 qualifie de chantage le refus de Fanmi Lavalas de se faire représenter au CEP . Le responsable de Génération 2004 affirme que Fanmi Lavalas ne s’est jamais comporté en tant que parti d’où la nécessité ,selon lui , pour le gouvernement de constituer au plus le CEP. Le coordonnateur des Partis non Alignés exhorte Fanmi Lavalas à désigner son représentant au Conseil Electoral . Selon Osner Févry , Fanmi Lavalas doit se refaire une santé en se démarquant de Jean Bertrand Aristide et s’adapter à la nouvelle conjoncture politique. Le coordonnateur des Partis non Alignés partage l’opinion du premier ministre qui souhaite accorder un nouveau délai à Fanmi Lavalas pour la désignation de son membre au CEP. Me Févry précise qu’en cas de refus le gouvernement doit combler la place vacante par Fanmi Lavalas à travers les termes de l’accord initial . Le représentant des Partis non Alignés invite les lavalassiens à ne pas répeter les erreurs commises par le duvaliéristes en 1986. Gérard Latortue explique qu’il a donné toute cette latitude à Lavalas pour démontrer à la fois sa disposition à intégrer tous les partis dans le processus et la mauvaise foi des représentants de la formation politique d’Aristide. Le chef du gouvernement indique qu’il s’est déjà entendu avec le Président Boniface Alexandre pour publier bientôt l’arrêté de nomination de 8 des 9 membres du Conseil chargé d’organiser des élections générales en 2005.
Formation du CEP : nouveau délai à Lavalas. Sortie prochaine de l’arrêté de constitution du Conseil Electoral
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