Formation d’un groupe de défense des dignitaires lavalas emprisonnés

Des proches de l’ancien président Jean Bertrand Aristide se transforment en défenseurs des droits de certains détenus qu’ils considèrent comme des prisonniers politiques. Des époux et épouses de membres du régime Lavalas déchu soupçonnés d’ implication dans des actions criminelles ont réclamé l’élargissement de leurs proches. Le Groupe de défense des droits des prisonniers politiques (GDP) composé entre autres de Wilfrid Lavaud, Pierre Luc Baine Mathelier, Mme Amanus Mayette et Mme Ginette M. Privert dénonce la détention prolongée de leurs conjoints. Lors d’une conférence de presse à Port-au-Prince, le mardi 3 août 2004, les membres du comité exécutif du GDP ont critiqué le gouvernement intérimaire accusé de vassaliser l’appareil judiciaire. L’ex-député Amanus Mayette et l’ancien ministre de l’intérieur sont inculpés pour leur participation présumée à un massacre survenu à « Lascierie », un quartier de la ville de Saint-Marc, le 11 février dernier. Annette Auguste alias Sò Ann ( conjointe de Wilfrid Lavaud dit Ti Do), coordonnatrice des chimères lavalas sous le régime déchu, est accusée d’association de malfaiteurs de même que Jacques Mathelier, ancien représentant de l’exécutif lavalas dans le Sud. Lors de cette rencontre avec la presse, les lavalassiens du GDP s’en sont vivement pris à l’Association nationale des médias haïtiens ( ANMH), à l’organisation de défense des droits humains NCHR et à la Commission citoyenne pour l’application de la justice (CCAJ) dirigée par le militant des droits de l’homme, Jean Claude Bajeux.

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