La conférence internationale des villes et régions du monde pour Haïti qui se tient depuis ce matin à Fort de France en Martinique réunie près de 200 participants de 30 pays du monde. C’est l’une des quatre réunions préparatoires, avant le sommet di 31 mars et la seule organisée par la France. Cette réunion porte sur la coopération directe que peuvent entretenir les collectivités locales du monde entier avec celles d’Haïti. Lors de l’ouverture, Marie-Luce Penchard, ministre de l’Outre-Mer a déclaré «Cette conférence doit être un formidable élan pour répondre sur le moyen et le long terme aux besoins déterminés par les Haïtiens eux-mêmes». Le secrétaire d’Etat à la Coopération et de la Francophonie, Alain Joyandet estime «Haïti a rendez-vous avec le monde dans moins d’une semaine» il appartiendra aux élus locaux d’être «les racines profondes et nombreuses de la reconstruction du pays».Une délégation haïtienne, composée de 35 maires, est venue avec des propositions concrètes pour faire avancer l’idée de la décentralisation, dans un pays où le pouvoir central est toujours largement prédominant, comme l’a souligné la maire de Pétion-Ville Claire Lydie Parent «Mais la reconstruction d’Haïti, si elle est d’abord l’affaire des haïtiens, ne pourra se faire sans la coopération durable de la communauté internationale», a-t-elle ajouté.Jean-Yves Jason, Le maire de Port-au-Prince, dont la ville a été dévastée à plus de 70% abonde dans ce sens «On ne peut plus se permettre d’aborder le problème de la reconstruction d’Haïti sans évoquer le problème de la centralisation, cet autre pays auquel nous aspirons aujourd’hui, ne sera possible qu’en synergie entre les élus locaux, le gouvernement central et les élus du monde en général».Le maire américain de la Nouvelle Orléans, qui a connu une catastrophe d’envergure en 2005 lors du passage du cyclone Katrina, estime qu’Haïti «entre dans sa période la plus difficile, entre la gestion immédiate de la catastrophe et la mise en oeuvre des actions pour un redressement complet ». S’adressant aux élus haïtien il leur a dit «Vous devrez avoir un plan, une vision et devrez être ouvert à la possibilité de changement. Vous devrez faire des choses jamais faites auparavant. Si vous envoyez cet appel au reste du monde, la communauté internationale va vous aider et vous serez la perle des Caraïbes que vous rêvez d’être». N / Radio Métropole Haïti
Fort de France : «Haïti entre dans sa période la plus difficile…»
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