L’économiste Enomy Germain juge que la forte différence entre les taux de change des secteurs formel et informel résulte d’une faiblesse de la régulation.
Il estime que les réalités du secteur informel n’ont pas été prises en charge par les autorités monétaires haitiennes dans le cadre de la circulaire 114.
Cette circulaire permet à la BRH de reprendre le contrôle d’une quantité de devises qui étaient autrefois canalisées vers le secteur informel par le biais des sous agent de transfert.
De l’avis de M. Germain cette raréfaction de devise est responsable de la forte pression sur le secteur informel.
La grande majorité des importateurs évoluent dans le secteur informel où ils recherchent les devises pour leur négoces.
De plus M. Germain a fait valoir que des milliers de parents recherchent sur le marché informel les devises pour leurs enfants étudiant à l’étranger.
Au cours de cette semaine une différence de 20 points est notée entre les taux des secteurs formel et informel.
le taux de référence de la BRH, utilisé par les banques commerciales, oscille autour de 75%.
Selon M. Germain les banques traitent essentiellement avec les opérateurs du secteur formel.
Ils sont les principaux bénéficiaires des injections de devises de la Banque Centrale.
LLM / radio Métropole Haïti