Le Centre Culturel Katherine Dunham, CCKD, a reçu le 4 mai Frankétienne dans le cadre des » Rencontres avec un auteur « , une activité régulière organisée par le centre pour les jeunes des écoles avoisinantes, du club de lecture et les membres de la bibliothèque. Selon des informations disponibles sur le site de la FOKAL, la causerie s’est déroulée de 9 h 45 à 11 heures am. Durant ce laps de temps, Frankétienne a passé en revue les différentes étapes de son itinéraire, de sa naissance à Ravine Sèche, son enfance et adolescence au Bel-Air ainsi que ses premiers pas dans l’écriture. C’est en présence d’environ 200 personnes, des élèves du Lycée Jacques Roumain, du collège Paul Céus, de l’institution Octane Deslouches, du Collège Mixte Inter familial, des membres et amis du CCKD que Frankétienne évoque l’histoire de son enfance à Ravine Sèche, une section rurale de l’Artibonite. Fils d’une paysanne et d’un grand propriétaire américain, il avoue avoir rencontré ce dernier une seule fois de sa vie. Vers l’âge de 6 ans, il migre vers Port-au-Prince, plus précisément au Bel-Air. C’est dans ce quartier qu’il passe toute son enfance. Une enfance marquée par le manque, la précarité ; ces années au lycée Pétion ne sont pas resplendissantes non plus, car entretemps sa mère a déjà mis au monde huit autres fils. Après ses études secondaires, il a étudié la diplomatie à l’institut des Hautes Etudes Internationales. Il fait ses premiers pas dans l’écriture en autodidacte. Avec la volonté et la passion comme boussoles, il se fait un nom comme créateur. Frankétienne a exhorté les jeunes à éviter le chemin de la facilité, à se cultiver. Selon lui, l’horizon n’est jamais barré définitivement. « Une jeunesse en déficit de rêve est une catastrophe, ne laissez pas évaporer vos rêves, soyez des cathédrales. » C’est en chantant que le créateur de quatre-vingts ans a terminé sa causerie avec l’assistance. Le débat a été très animé. Entre autres, les jeunes ont voulu savoir ce qui l’a poussé à écrire son premier roman Dezafi en créole ; d’après quel calcul il sait qu’il doit mourir à 84 ans; la place de la littérature dans cette société moderne par rapport à la montée de la technologie… Des questions auxquelles l’auteur a répondu avec sa verve légendaire, ce qui a contribué au bonheur de l’assistance. EJ/Radio Métropole Haïti
Frankétienne au Centre Culturel Katherine Dunham
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