Le Groupe d’Appui aux Rapatriés et Réfugiés (GARR) se questionne sur l’intérêt des dialogues entre les autorités des deux pays de l’île Hispaniola si les questions d’intérêt public entravant les relations harmonieuses des deux peuples ne sont abordées.Dans une note de positionnement par rapport aux résultats de la 2ème rencontre binationale entre Haïti et la République Dominicaine, ce lundi 3 février, le GARR note que certains éléments des résultats du dialogue suscitent de profondes inquiétudes.Il est inconcevable – s’inquiète le GARR – que la délégation haïtienne n’a pas, encore une fois, profité de l’occasion pour dénoncer l’Arrêt 168-13 – qualifié de raciste et discriminatoire par tous les défenseurs de droits humains du monde entier – et réclamer son retrait comme le sollicite le CARICOM, la CIDH », entre autres institutions. « Cet arrêt, constate l’organisation de défense des droits des migrants, vient à l’encontre de l’article 18 alinéa 2 de la Constitution dominicaine qui dispose que sont Dominicains toutes personnes possédant la nationalité dominicaine avant l’entrée en vigueur de la Constitution de 2010. »L’article 110 de cette même Constitution garantit la non-rétroactivité de la loi qui est un principe général du droit ».Le GARR continue de plaider « pour un dialogue franc en vue du respect des accords signés par les représentants des deux États » et réclame leur publication. « Ces accords [..] doivent être bien scrutés et validés par le parlement afin d’éviter des mésinterprétations ».La Déclaration – conjointe – de Jimani, fait état d’accords conclus entre les institutions des douanes, de l’agriculture, de l’environnement et de la lutte contre le trafic illicite de la drogue. »En ce qui concerne l’aspect de la police et de poursuite des fugitifs, poursuit le GARR, il est important que des précisions soient insérées dans les documents afin d’éviter que cet instrument serve à poursuivre les opposants politiques même en dehors des frontières ».Pour ce qui est de la question relative à l’environnement, le GARR croit qu’il faudra inclure, de manière spécifique dans cet aspect, l’exploration que la compagnie canadienne UNIGOLD est en train de faire dans la ville de Restauracíon qui pourrait affecter la qualité des eaux fluviales de l’Artibonite ainsi que les cultures qui s’y trouvent.HA/radio Métropole Haïti
GARR : La Déclaration de Jimani suscite de profondes inquiétudes
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