Georges Gaston Mérisier maintient sa décision de se retirer du gouvernement Chérestal

Le ministre de l’Education Nationale démissionnaire n’a pas changé d’avis. Georges Gaston Mérisier qui ne veut toujours pas rendre publiques les raisons de son retrait attend toujours la réponse de l’Exécutif. Parallèlement, aucun communiqué du gouvernement n’a toujours pas confirmé officiellement la démission de Georges Gaston Mérisier. 72 heures après, le gouvernement garde un profil bas. Au lendemain du retrait de M. Mérisier, le chef de l’Etat avait rencontré le ministre démissionnaire mais rien n’a filtré de cet entretien . Selon l’entourage du ministre Mérisier , ce dernier aurait indiqué au Chef de l’Etat que sa décision était arrêtée. Si l’on en croit cette source, le Président de la République n’aurait pas réussi à convaincre son ministre de revenir sur sa décision. Toujours est-il que Georges Gaston Mérisier était encore une fois à son poste le jeudi 6 septembre, selon le ministre de la Culture et de la Communication ,Guy Paul. D’après une source proche de M. Mérisier , il ne serait là que pour liquider les affaires courantes . Le ministre Mérisier a été interdit de départ à l’aéroport de Port-au-Prince par le ministre de l’intérieur, Henri Claude Ménard . Ce dernier avait expliqué cette mesure d’interdiction de départ par le fait que le volume de travail du ministre de l’Education aurait augmenté en une semaine ( la semaine de la rentrée scolaire ). Pourtant le 24 août dernier, le chef du gouvernement, Jean Marie Chérestal avait, par lettre, autorisé le ministre de l’Education à représenter Haïti à la 16 ème Conférence de l’UNESCO à Genève . « Je vous autorise à participer aux rencontres qui doivent se tenir d’une part du 5 au 8 septembre à Genève et d’autre part les 24 et 25 septembre en Uruguay » a écrit M. Chérestal au ministre Georges Gaston Mérisier à qui tous les documents relatifs à cette conférence ont été communiqués auparavant par le ministre haïtien des Affaires Etrangères soit le 6 juillet 2001. « La chancelerie saurait gré de bien vouloir lui communiquer les noms et titres des délégués que vous aurez désignés » a écrit Joseph Philippe Antonio à Georges Gaston Mérisier . La publication dans la presse de ces correspondances tente de suggérer que le problème serait d’une toute autre nature dans la mesure où le ministre de l’intérieur avait précisé qu’il ne faisait qu’exécuter un ordre. En tout cas, cette démission si elle est acceptée peut aussi augurer certaines difficultés et de ce fait, entraverait davantage le fonctionnement du gouvernement déjà en mal de résultats. Dans ce contexte, un remaniement du Cabinet Ministériel n’est pas à écarter d’autant que des parlementaires réclament la formation d’un gouvernement cent pour cent lavalas afin de résoudre les problèmes du pays.

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