Gérard Latortue critique vivement la position du CLED

Le Premier ministre a contesté avec force la position du Centre pour la Libre Entreprise et la Démocratie (CLED) en faveur d’un remaniement ministériel. « La décision d’opérer des changements au sein du gouvernement ne relève que de moi-même », a martellé Gérard Latortue de retour du Canada, le lundi 13 décembre 2004. M. Latortue s’est dit ouvert aux critiques mais a affirmé qu’il n’est pas question d’accepter celles dénuées de tout fondement. Commentant la métaphore d’une équipe de foot-ball choisie par le vice-président de l’association patronale, Max Chauvet, pour réclamer les changements, le Premier ministre a estimé qu’il était beaucoup plus facile de critiquer lorsqu’on est dans les gradins que sur le terrain. Le chef du gouvernement a dénoncé l’attitude ambivalente du secteur privé et de la société civile par rapport à la politique. Gérard Latortue a invité les patrons à s’occuper d’affaires, leur champ de prédilection. Dans la lignée, le ministre des Affaires étrangères Yvon Siméon n’a pas apprécié les commentaires du CLED selon lesquels la diplomatie haïtienne est dans une phase d’hibernation. M. Siméon conteste le terme hibernation qui signifie gel et affirme que la diplomatie est active. Le Chancelier cite en exemple la récente élection d’Haïti au poste de vice-président de l’Organisation Internationale de la Francophonie ( OIF) lors du sommet de Ouagadougou ( Burkina Faso). Le CLED accuse le gouvernement intérimaire de marquer le pas et de ne pas « livrer la marchandise » en matière de sécurité et d’amélioration des conditions de vie de la population.

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