Gigantesque manifestation de la Plate-forme Démocratique pour réclamer la démission du président Jean Bertrand Aristide

242

Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté une nouvelle fois,le vendredi 26 décembre 2003, dans les rues de Port-au – Prince pour réclamer la démission du chef de l’Etat, Jean Bertrand Aristide. Cette importante manifestation s’est déroulée dans le calme sous haute protection de la police nationale. Les organisateurs de la marche invitent les manifestants à rester mobilisés dans l’attente de nouveaux mots d’ordre. Depuis l’appel lancé à la mi-décembre par l’ Administration américaine aux autorités haïtiennes pour garantir la sécurité des manifestations anti-gouvernementales, de plus en plus de personnes gagnent les rues pour réclamer, sans intimidation aucune, le départ du président Jean Bertrand Aristide. Vendredi 26 décembre , ils étaient plus de 150 mille, selon les organisateurs, à « fouler le béton » pendant plus de quatre heures d’horloge. La PNH n’a pas fait usage de gaz lacrymogène voire tiré des coups de feu en l’air. L’occasion ne s’y prêtait pas car, a t-on constaté, les chimères lavalas n’étaient pas au rendez vous. Cependant, au local de l’ONA (Office Nationale d’Assurance) à Delmas, la présence d’un véhicule bourré de partisans de M. Aristide armés a nécessité de la part des agents de la PNH une opération de bouclage de la zone. Cette vigilance était de mise durant le parcours de la manifestation. Cette attitude de la Police est saluée par le coordonnateur du Groupe des 184, André Apaid Junior. « La police nationale à assumer ses responsabilités correctement », a lancé Monsieur Apaid. Dopés par le succès réalisé lors de cette manifestation, des centaines de manifestants aguerris voulaient ne pas mettre fin à la manifestation à la Place Jérémie et entendaient se rendre dans la zone du Palais National où des des partisans du pouvoir organisaient un rassemblement. « Il n’en est pas question », a répété l’ancien sénateur Paul Denis en appelant les anti-Aristide à rentrer chez eux pour éviter tout affrontement avec les chimères Lavalas. Parallèlement, le coordonnateur général du Groupe des 184, également l’un des porte-parole de la Plate-forme Démocratique, André Apaid Junior, leur a demandé de faire preuve d’efficacité et d’attendre les nouveaux mots d’ordre. Satisfaits, les manifestants décident de rentrer chez eux sous les aplaudissements de la population de la Place Jérémie. Des membres d’OP lavalas qui suivaient de près la mobilisation ont brusquement changé de camp en affirmant désormais qu’ils ne sont plus partisans du Pouvoir .

Publicité