La Cité de l’Indépendance a du mal à reprendre ses esprits , ce vendredi 3 octobre 2003, suite à l’opération policière de la veille contre les opposants au Président Jean Bertrand Aristide qui a fait entre trois (3) et huit (8) morts , selon plusieurs sources , et plus d’une dizaine de blessés par balles. Un calme apparent règne dans la principale ville du département de l’Artibonite où les activités sont paralysées depuis environ deux (2) semaines suite à l’assassinat du puissant chef d’OP , Amiot Métayer. Des barricades sont entreposées ça et là sur la chaussée ; à Raboteau , c’est la désolation chez les habitants qui s ‘en prennent directement au Président Aristide et à la police pour leur comportement qui rappelle les brutalités commises par l’ancienne armée dans ce même quartier, le 22 avril 1994. Certains blessés qui se trouvaient à l’hôpital La Providence ont été transférés au Cap-Haitien. La Police Nationale qui avait utilisé les services des ses principales unités aidées d’un hélicoptère pour mener son opération à Raboteau décline toute responsabilité dans les violences enregistrées , jeudi . Le porte-parole de l’institution aux Gonaïves , Marc André Cadostin , indique que les violences ont été commises par des partisans de M. Métayer . L’inspecteur Cadostin précise que la police n’a fait aucune intervention à l’endroit où les personnes tuées ont été découvertes .Le responsable policier en profite pour annoncer qu’une somme importante est offerte à toute personne pouvant conduire à l’arrestation des leaders de la mobilisation anti-Aristide. Pendant ce temps , des réactions de condamnation sont enregistrées de partout. Diverses organisations civiques et politiques parlent de massacre comparable à celui perpétré par l’Armée en 1994. La Convergence Démocratique par la voix d’Evans Paul indique qu’en guise de cadeau à la population à l’occasion du Bicentenaire de l’Indépendance à venir, M.Aristide a offert à la population des cadavres. M. Paul exhorte les populations des différentes régions du pays à supporter le mouvement des Gonaïves.De son côté, le porte-parole de « l’Armée Cannibale » ,Wenter Etienne, qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt annonce la poursuite du mouvement jusqu’au départ du Président de la République, Jean Bertrand Aristide.
Gonaïves sous le choc après l’intervention meurtrière de la police à Raboteau. La PNH nie tout …
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