Le séisme de 2010 en Haïti fut un tremblement de terre crustal d’une magnitude de 7,0 à 7,33, survenu le 12 janvier 2010 à 16 heures 53 minutes, heure locale.Son épicentre a été localisé approximativement à 25 km de Port-au-Prince, la capitale d’Haïti.Une douzaine de secousses secondaires de magnitude s’étalant entre 5,0 et 5,9 ont été enregistrées dans les heures qui ont suivi.En date du 9 février 2010, Marie-Laurence Jocelyn Lassègue, ministre des communications, confirme un bilan de plus de 230 000 morts, 300 000 blessés et 1,2 million de sans-abris.L’Institut géologique américain avait annoncé le 24 janvier avoir enregistré 52 répliques d’une magnitude supérieure ou égale à 4,57. 211 rescapés ont été extraits des décombres par les équipes de secouristes venues du monde entier. Solidarité internationale venue renforcer les efforts des Haïtiens qui eux-mêmes, souvent à mains nues, ont sauvé des décombres des centaines de personnes.Les structures et l’organisation de l’État haïtien ont souffert de la catastrophe ; au bout de trois jours, l’état d’urgence a été déclaré sur l’ensemble du pays pour un mois. De très nombreux bâtiments ont également été détruits, dont le palais national et la cathédrale Notre-Dame de Port-au-Prince.Selon l’Institut d’études géologiques des États-Unis, le tremblement de terre aurait eu une magnitude de 7 (soit l’équivalent de l’énergie dégagée par une [bombe H] d’environ 5 Mt) et son foyer serait à une profondeur relativement faible de 10 km(séisme dit crustal). La secousse principale a duré environ 2 minutes et 30 secondes.Selon le CNRS (19 janvier 2010), si la profondeur se situait entre 10 et 13 km1,2, la faille « Enriquillo-Plaintain garden » qui traverse l’île d’ouest en est et portant le séisme, passe à 5 km au sud de la capitale. L’épicentre se situant à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de la capitale, le glissement cosismique de 1 à 2 m se serait produit sur 70 km de long.Il y a également eu une série de répliques de respectivement : 5,9, 5,5 et 5,1. La NOAA a rapidement écarté le danger d’un tsunami dans la région.La première réplique a eu lieu 7 minutes après le premier choc, laissant entrevoir une aggravation de la situation compte tenu de l’impossibilité de mettre en place des premiers secours dans les minutes suivant l’incident.La magnitude de ces répliques, approchant 6, constitue également un autre facteur, rare dans ce type d’événements, le qualifiant de catastrophe majeure : par définition, les effets des répliques « peuvent causer des dommages majeurs à des édifices mal conçus dans des zones restreintes. Cause de légers dommages aux édifices bien construits ».Des témoins du séisme qui ont pu joindre les médias internationaux pendant la nuit ont rapporté avoir vu sur la voirie des voitures qui « bougeaient toutes seules ».L’île d’Hispaniola (que se partagent Haïti et la République dominicaine) se trouve dans une zone sismiquement active, entre deux plaques tectoniques : la plaque nord-américaine au nord et la plaque caraïbe au sud. Dans cette zone, les failles sont des décrochements sénestres et des failles de compression (failles inverses) ou chevauchements.On a d’abord cru que le séisme avait été provoqué par la rupture de la faille « Enriquillo », un décrochement sénestre qui traverse la ville de Port-au-Prince jusqu’au Cap Tiburon, à l’extrémité sud de la grande ile.Mais par la suite, les recherches ont démontré qu’il s’agissait plutôt d’une faille inconnue jusque là, baptisée faille de Léogane, du nom de la ville la plus proche de l’épicentre du séisme.Le risque sismique était donc bien identifié, et son impact humain aurait pu être moindre si des campagnes de prévention avaient été réalisées, la population sensibilisée et les constructions sécurisées, ce qui n’a pas été le cas.Des causes humaines, liées à la pauvreté d’Haïti et la faiblesse de son gouvernement, ont ainsi renforcé la catastrophe naturelle.Source : Wikipedia Crédit photo : Almaniak
Goudou-goudou : Profil d’un séisme dévastateur
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