L’appel à la trêve du ministre Manigat n’a pas eu le résultat escompté. Des centaines d’élèves des lycées de CarrefourFeuilles, d’Anténor Firmin, des Jeunes filles, de Diquini, Henry Christophe ainsi que des écoles nationales ont gagné les rues, ce lundi 26 janvier, pour réclamer la présence des professeurs dans les salles de classe. Ces mouvements écoliers interviennent 24 heures après que le ministre NesmyManigat s’est adressé dans une lettre ouverte aux responsables de syndicats d’enseignants leur expliquant les efforts du Ministère pour de remembrer le système, les appelant à une trêvepour ne pas perdre l’année scolaire qui est déjà amputée de trois semaines. Ce lundi, M. Manigat a eu une importante rencontre avec les tenants de cette grève en vue de trouver une solution.Selon le ministre, tous les représentants des syndicats d’enseignants, dont UNNOEH, GIEL et CONEH, ont pris part à cette rencontre en présence des représentants de l’UNESCO et du Bureau international du travail à titred’observateurs. Les représentants syndicats ont promis de donner une réponse formelle ce mardi après avoir consulté leurs bases, pour savoir s’ils acceptent de mettre un terme à cette grève qui a déjà trop duré, a indiqué M. ManigatLe titulaire du MENFP en a profité pour appeler les enseignants à assumer leurs responsabilités. Il déplore par ailleurs le fait que « l’Etat soit obligé de payer tout le mois de janvier à des professeurs qui n’ont jamais mis les pieds dans les salles de classe, alors que les élèves de certaines écoles publiques viennent de perdre 20 jours de classe cette année… », Menaçant de ne« payer aucun professeur le mois de février s’il ne travaille pas pendant que les élèves perdent des jours de classe ». Le coordonnateur de l’Union nationale des normaliens haïtiens (UNNOH), Josué Mérilien, dit prendre note de la demande de trêve du ministre, mais annonce que la grève tient toujours, exhortant le ministre à ne pas entrer dans une logique de diabolisation du mouvement des enseignants. Dans sa lettre ouverte, le Ministre avaitdénoncé certains syndicats d’enseignants qui utilisent la désinformation sur leur situation et leurs conditions de travail pour manipuler des écoliers, révélant en outre que de fortes sommes d’argent ont été versées à certains syndicalistes pour déstabiliser l’année scolaire à des fins personnelles et politiques. MJ/Radio Métropole Haïti