Grippe aviaire: Haïti se prépare

Une commission constitutuée de plusieurs entités qui a travaillé sur les dispositions à prendre pour faire face aux menaces de la grippe aviaire a présenté à la presse un document d’information, jeudi 9 mars. Intitulé « Grippe Aviaire: mise en place d’une stratégie en cas d’épidémie », le document propose des plans qui permettraient de limiter les risques d’une contamination au virus H5N1.Haïti est encore très loin d’une épidémie de grippe aviaire puisque, à date, aucun cas avéré n’a été signalé dans la caraïbe, affirme la commission. Les pays affectés par cette maladie qui frappe en particulier les oiseaux domestiques se trouvent en Asie, en Europe et en Afrique. Mais, sachant qu’Haïti se trouve sur la trajectoire des oiseaux migrateurs, vecteurs de transmission du virus H5N1, responsable de la grippe aviaire, la Commission soutient qu’il faut se préparer de la sorte. Ainsi, un comité de lutte contre la grippe aviaire sera mis en place annonce la ministre de la santé publique et de la population, Josette Bijou. Le MSPP qui travaille en étroite collaboration avec les représentant des ministères de l’agriculture et du commerce, et des experts de l’OMS, vient de donner le coup d’envoi d’une vaste mobilisation sur les menaces de la grippe aviaire qui coûterait environ 34 millions de dollars américains. Pour éviter toute forme de panique, le docteur Vély Jean François souligne que la consommation de poulets, dindes et canards, entre autres oiseaux domestiques, ne représente aucun danger de contamination. L’expert haïtien qui intervenait à la présention du document technique explique que le virus H5N1 ne résiste pas à une température élevée. « A 70 degrés celcius, le virus est pratiquement détruit et ne peut nuire à la santé du consommateur », précise-t-il.Mais, au cas où le virus H5N1 passerait directement d’un humain à un autre, la menace serait plus grande. Des experts osent même parler d’une « catastrophe de grande ampleur » ou encore d’une « hécatombe ». L’épidémiologiste haïtien Rock Magloire précise qu’il y a nécessité pour tous les pays de la planète de se « mobiliser pour limiter les risques d’une pandémie de grande dimenssion ». Depuis l’apparition de la grippe aviaire en 2003, 175 cas de contamination chez les humains ont été enregistrés dans le monde. A nos jours, 93 personnes ont rendu l’âme suite aux complications de la maladie. Le Vietnam, l’Indonésie, la Thailande et la Chine sont les pays plus affectés par cette épidémie.

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