Le professeur Guy Alexandre a longtemps exhorté les secteurs de pouvoir des deux pays à rompre avec le modèle de relations héritées de la période des présidents Rafael Leonidas Trujillo et Sténio Vincent.Invité spécial au colloque-atelier « Haïti et la République dominicaine » organisé en janvier dernier à l’occasion du 50e anniversaire de la Faculté d’économie de l’Université autonome de Santo Domingo (UASD), le sociologue haïtien y avait plaidé pour un changement radical de modèle d’échanges entre les deux nations. »Ce modèle a construit un type de relations autorisant la République dominicaine et les secteurs de pouvoir de ce pays à profiter de façon unilatérale des privilèges avantages dont ils jouissent aujourd’hui encore, en faisant fi du principe de la réciprocité ».En matière d’organisation commerciale et de gestion de la migration, avait-il noté, « il semblerait que la République dominicaine continue de prendre des décisions de façon unilatérale, sans reconnaitre le droit de ses voisins à y prendre part de façon concertée ». » Ce schéma de relations, avait-il insisté, est assumé, accepté et mis en pratique aussi bien par les élites dominicaines que les élites haïtiennes, ainsi que par l’État haïtien. » À mes yeux, , ce modèle agit dans un sens contraire aux intérêts des deux pays et des deux peuples », avait-il soutenu. » Il est absolument nécessaire que, des deux cotés de l’ile, nous mettions nos forces en commun pour travailler et lutter pour un changement de paradigme au niveau de ces relations ».HA/radio Métropole Haïti