Le leader du Front pour la Reconstruction Nationale (FRN), Guy Philippe, traqué par des agents de la Drug Enforcement Administration (DEA) et de la Brigade de Lutte contre le Trafic des Stupéfiants (BLTS) est sorti de son silence, 8 jours après les opérations à son domicile a Bergeo aux Cayes.Dans une déclaration pré-enregistrée, distribuée aux medias, M. Philippe a dénoncé une attaque de bandits contre son domicile soulignant que sa femme et ses enfants ont été agressés par hommes armés. » Ils ont menacé ma femme qui a été obligée d’ouvrir la porte, alors ils lui ont mis des menottes, sont entrés dans la maison et ont pointé leurs armes sur des enfants en bas age », ajoute t-il.Selon l’ancien candidat à la présidence personne n’a pu savoir si les gens qui ont perquisitionné sa maison sont des agents de la Police Haïtienne.En revenant au devant de la scène, Guy Philippe met un terme aux rumeurs relatives à sa capture et son extradition.Dans sa déclaration, M. Philippe affirme ignorer la motivation et l’identité des individus armés qui avaient fait irruption à son domicile. » J’ai entendu dire qu’il s’agissait d’agent de la DEA, je n’en sais rien », déclare t-il précisant qu’aucun mandat n’a été décerné contre lui.M. Philippe se considère comme un maquisard et non comme un homme en cavale. » Personne ne m’a invité « , lance t-il. » Autrefois quand on voulait éliminer quelqu’un on l’accusait d’être communiste, aujourd’hui on vous accuse d’être terroriste ou trafiquant de drogue », a-t-il déclaré. » Les Américains ne peuvent pas me rechercher puisqu’ils m’avaient donné un visa d’entrée aux USA en 2006 « , a affirmé l’ancien candidat à la présidence.Assimilant la tentative de son arrestation à des « représailles politiques » M. Philippe s’est dit prêt à se présenter devant n’importe quel tribunal pour se défendre.Les déclarations de M. Philippe contrastent avec le mutisme et la prudence des autorités sur ce dossier.Le porte parole de la Police, Frantz Lerebours, avait la semaine dernière refusé de faire des commentaires sur les opérations de Bergeo.En raison de l’insistance des journalistes, M. Lerebours avait laissé entendre qu’une enquête est réalisée sur les opérations infructueuses de Bergeo.L’ex Rebel, qui avait contribué au départ d’Aristide a présenté sa version des faits, la seule disponible pour le moment.
Guy Philippe dénonce une agression de bandits à son domicile
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