L’ancien chef rebelle, Guy Philippe, a annulé sa visite prévue ce dimanche 14 janvier dans la cité d’Anacaona, citant des préoccupations sécuritaires. Des proches ont souligné des problèmes de planification concernant la sécurité de l’ancien sénateur de la Grand Anse, sous la protection de la Brigade de sécurité des Aires protégées (BSAP) depuis sa déportation en Haïti fin novembre.
Bien que les amis de Philippe aient annoncé le report plutôt que l’annulation définitive de la visite, son initiative suscite des débats au sein de la population léoganaise. Certains voient en lui une possibilité de lutter contre les gangs qui terrorisent l’entrée sud de la capitale, tandis que d’autres remettent en question sa moralité pour mener une telle initiative.
En parallèle, la situation dans le sud de la capitale s’aggrave, avec les gangs contrôlant les axes clés de Martissant et Mariani. Cette domination criminelle force les chauffeurs à augmenter de manière anarchique les tarifs du transport, affectant durement les usagers du transport en commun. Malgré les efforts de la Police Nationale d’Haïti (PNH), les criminels persistent dans le quartier de Mariani, provoquant des déplacements forcés de la population.
Les écoles et les commerces de la zone ont fermé, paralysant l’axe routier vers le Grand Sud. Les piétons, confrontés à des risques accrus, tentent de poursuivre leurs activités quotidiennes. Dans ce contexte, certains voient en Guy Philippe un potentiel sauveur, capable de résoudre le fléau criminel. Néanmoins, nombreux sont ceux qui le voient comme un fauteur de trouble venant déstabiliser l’actuel gouvernement.
Alors que les avis sont partagés sur la moralité de Guy Philippe ainsi que sa motivation, la question demeure quant à savoir s’il bénéficiera du soutien de la PNH et de la communauté internationale pour lutter contre les gangs, au cas où il parvient à mettre ses plans à exécution.
Marvens Pierre