
L’organisation internationale pour les migrations (l’OIM) a souligné dimanche qu’il faudrait disposer de 100,000 tentes supplémentaires pouvant accueillir un demi-million de personnes sinistrées après le séisme qui a dévasté Haïti. L’OIM, qui coordonne la distribution de l’aide non alimentaire en Haïti, a indiqué qu’elle disposait dans un entrepôt à Port-au-Prince de 10.000 tentes pouvant abriter chacune une famille, mais que, d’après ses évaluations, les besoins s’élevaient à « 100.000 (tentes) pour loger 500.000 personnes ». La plupart des personnes qui se sont retrouvées sans abri après le séisme qui a frappé Haïti le 12 janvier doivent être provisoirement relogées par les autorités haïtiennes dans des « villages » d’accueil provisoires à l’extérieur de Port-au-Prince pendant les travaux de reconstruction. « Les campements provisoires de tentes fourniront aux personnes déplacées un environnement propre et sûr, mais il s’agit d’une solution à court terme. Les camps de tentes ne sont pas (une solution) durable », a souligné Vincent Houver, le responsable de l’OIM en Haïti. Il faut « une solution plus solide et durable, mais nous avons aussi besoin de tentes. Il y a une pénurie de tentes », a-t-il insisté. L’OIM a annoncé avoir également reçu « un nombre énorme » de demandes de la part d’autres organisations humanitaires et de familles qui se sont retrouvées sans abri. En outre, le porte-parole de l’OIM Jean-Philippe Chauzy a déclaré à l’AFP que de simples tentes seraient mal adaptées aux conditions climatiques qui régneront en Haïti pendant la saison des cyclones après mai ou juin. « La tôle ondulée ou des matériaux de construction seront aussi d’une grande aide », a-t-il précisé. Le gouvernement haïtien a estimé vendredi que quelque 609.000 personnes étaient sans abri dans la région de Port-au-Prince, selon l’OIM. Plus de 130.000 sinistrés ont bénéficié du service de transport gratuit mis en place par le gouvernement pour quitter la capitale en direction du nord et du sud-ouest.AFP