Haïti a l’heure de la paralysante Incertitude…

Que de projets, que d’annonces, que de promesses mais le pays nage dans une incertitude certaine et préoccupante. Le président Jovenel Moise promet des élections en 2021 et Haïti retient son souffle. Rien n’est sur car l’opposition réclame le départ du chef de l’état le 07 février de cette même année et entend tout mettre en œuvre pour y parvenir. Il y a plus de 15 jours, l’exécutif avait annoncé que 7 des 9 membres devant composer le CEP étaient désigné, mais aujourd’hui encore, le conseil est dans l’impasse, ce qui ouvre la voie à de l’incertitude. Depuis quelques jours, le dollar perd de l’altitude, la gourde prend de la valeur, ce que plus d’un réclamaient. Et maintenant que le billet vert chute, personne ne veut y croire, rare sont ceux qui veulent s’aventurer et se demandent si ce n’est pas le calme avant la tempête. Le doute persiste sur la capacité de la gourde à maintenir son ascension. Les économistes essayent encore d’expliquer les raisons de ce renversement de tendance pendant que la BRH contemple le fruit de son travail et prépare sa prochaine stratégie. Lundi matin, Haïti devait se réveiller avec dans les magasins, tous les produits libellés en gourdes ; mais un petit tour rapide dans certaines entreprises démontre que 72h n’étaient peut-être pas suffisantes pour opérer ces changements. C’est le premier ministre, chef du gouvernement lui-même qui a rencontré le secteur prive autour de ce dossier, mais les hommes d’affaires ont leur propre préoccupation que l’exécutif ne souhaite peut être pas considérer pour le moment. L’état aurait-il donc l’autorité nécessaire pour imposer cette mesure alors que les patrons mettent en avant la fluctuation notamment pour expliquer la complexité de l’affaire ? Encore une incertitude sur l’application d’une disposition que plus d’un saluent. L’avenir est incertain… c’est peu dire dans un pays ou la police décide de manifester dans la violence presque pour réclamer de la « Sécurité ». Sur qui le simple citoyen pourra t’il compter se demandent certains, perplexe? L’institution policière est divisée, les syndicats se multiplient et s’opposent, alors que les bandits s’unissent. Pendant ce temps, les forces armées que souhaite mobiliser le président Moise dans la lutte contre le banditisme ne comptent que 400 hommes. Dans le pays de l’incertitude, on tâtonne, on improvise, on attaque. Pour les citoyens, chaque nouveau jour est une victoire car demain n’est pas certain… Luckner GARRAUDJournaliste Radio/Télé MétropolePublicitaire/MC(509) 3714 4958garluck4@yahoo.fr

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