Haïti au Centre des Discussions UE/ACP

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Les pays de l’Union Européenne et Afriques Caraïbes Pacifique, en arrivent aujourd’hui à la procédure prévue à l’article 96 de l’accord ACP/CE sur la situation en Haïti.Cet article stipule que si une partie considère que l’autre a manqué à une obligation découlant du respect des droits de l’homme, des principes démocratiques et de l’état de droit, elle fournit à l’autre partie et au Conseil des Ministres, les éléments d’informations utiles et nécessaires à un examen aprofondi de la situation, en vue de rechercher une solution acceptable par les parties. L’UE dit suivre, jusqu’ici, l’évolution du processus démocratique en Haïti, ainsi que la prochaine présidentielle. Mais, la crédibilité du CEP pose problème. Le représentant permanent de la France auprès de l’Union, Pierre Vimont, a dénoncé une nouvelle fois, au nom de l’UE, l’erreur flagrante et déterminante dans le mode du comptage des voix. D’autre part, le pouvoir Lavalas avait sa version des faits à apporter à l’UE. Fritz Longchamp, Ministre des Affaires Etrangères, a soutenu, lors de cette réunion, « qu’en dépit de quelques problèmes logistiques, tous les observateurs avaient remarqué que les élections s’étaient déroulées dans des conditions acceptables, et qu’aucun incidents grave n’avait été enregistré ». « Toute sanction hypothèquerait l’avenir du pays » a conclu le Ministre Longchamp. L’UE avait déjà annoncé, mi juillet, cette procédure prévue pour la convention de Cotonou, qui régit les relations. Toutefois consciente de la situation socio-politique d’Haïti et de l’importance de ne pas pénaliser la population, l’Union indique qu’elle priorisera le dialogue comme porte de sortie.

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