Un dossier brûlant à la fois. Aujourd’hui, le dossier des 200,000 apatrides et plus, doublé de quelques petites ententes bilatérales, est prioritaire. Le dossier de la CARICOM sur la réparation pour le génocide indigène et de l’esclavage, ce sera pour après.Stratégiquement, pour le président Martelly actuellement en visite à la Jamaïque, il ne peut être autrement. Pas pour le gouvernement de Sainte-Lucie en tout cas qui, conformément à la décision de l’assemblée régulière de la 34e conférence des chefs de gouvernement de la CARICOM, vient d’approuver la création d’un comité national sur les réparations. En juillet dernier, à Trinidad-et-Tobago, la conférence des chefs de gouvernement de la CARICOM avait demandé à chaque État membre de la CARICOM de mettre en place « son propre Comité national de réparation pour documenter les effets du génocide européen contre les habitants autochtones de la région, de la traite négrière et l’esclavage des Africains et la colonisation du pays ». Dans la foulée de cette décision historique prise à l’unanimité, les chefs de gouvernement avaient par ailleurs convenu d’engager les gouvernements du Royaume-Uni, de la France et de la Hollande sur la question des réparations pour le génocide indigène et de l’esclavage. Une douzaine de personnalités et représentants d’organisations avaient alors été récemment invitées par le Conseil des ministres du gouvernement de Sainte-Lucie à intégrer ce comité qui devra préalablement se réunir pour discuter et s’entendre sur les termes de référence et les fonctions. Haïti est partie prenante d’un comité de surveillance politique qui, sous la présidence du Premier Ministre de la Barbade, supervisera les travaux d’une Commission des réparations de la CARICOM comprenant les présidents des comités nationaux de réparation et d’un représentant d’une unité de recherche sur la réparation de l’Université des West Indies. Les chefs d’Etat et de gouvernement de Guyana, Haïti, Saint-Vincent-et-les-Grenadines et le Suriname sont également membres de ce comité. Pour l’historien français Jean-Clément Martin, 2010 a ravivé un contentieux qui alimente des polémiques et des rumeurs. « Depuis lors, écrit-il, le Conseil représentatif des associations noires (CRAN) a soutenu, avec le Correct (Collectif pour les réparations relatives à l’esclavage colonial transatlantique), le tribunal de la dette d’Haïti, organisé par Sortir du colonialisme, qui a tenu des assises le 25 février 2013. L’objectif est que la France — et la Caisse des dépôts et consignations — restitue l’argent « extorqué ». En 2003, le président haïtien Jean-Baptiste Aristide avait adressé une requête publique à la France pour demander la restitution de l’argent versé la France à l’époque du règne de Charles X à titre d’indemnisation des colons pour garantir l’indépendance d’Haïti. Le gouvernement français avait rejeté la requête et considéré la demande comme étant inacceptable juridiquement et historiquement. La Communauté caribéenne, en abrégé CARICOM (Caribbean Community, et en espagnol Comunidad del Caribe), est née en 1973 du traité de Chaguaramas entre quatre pays : la Barbade, le Guyana, la Jamaïque et le Trinité-et-Tobago.Il a pour objectifs de renforcer les liens interétatiques dans la Caraïbe et de créer un marché commun unique.La CARICOM regroupe plusieurs États anglophones de la Caraïbe, en plus du Suriname néerlandophone, et d’Haïti, à la fois, francophone et créolophone. Sa langue officielle demeure l’anglais.Cependant le président haïtien Michel Martelly a demandé, en 2011, que le français devienne également langue officielle, insistant sur le fait que son pays représente à lui seul la moitié de la population de l’organisation.Actuellement CARICOM est composée de 14 États membres et de 6 membres associés, la majorité appartenant au Commonwealth. Il existe actuellement aussi sept États observateurs de cet espace.Les principaux organes de décision de l’organisation sont les Conférences des chefs d’État et le Conseil des ministres.HA/radio Métropole Haïti Source : Wikipedia Crédit photo : wordpress.com
Haiti-CARICOM : Après les apatrides, la réparation pour le génocide indigène et de l’esclavage
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