Le directeur général du BMPAD assure que 58 mille barils de gazoline et 47 mille de diesel sont actuellement disponibles au niveau des 3 terminaux du pays. Ce qui représente selon Ignace St Fleur, 5 jours de consommation.
Deux cargaisons, l’une de 250 000 barils de diesel et l’autre de 165 000 barils de diesel sont arrivées ou en passe de le faire, révèle-t-il.
La rareté observée n’est pas due à une défaillance du Bureau de Monétisation des programmes d’aide au développement, chargé habituellement de gérer les approvisionnements énergétiques du pays, a-t-il laissé entendre pendant le journal du matin de Radio Métropole.
Par contre Ignace Saint Fleur se montre très soupçonneux envers les compagnies pétrolières :
« Depuis qu’elles sont dessaisies de la question des commandes, les compagnies trainent les pieds pour s’acquitter de leurs paiements en dollars. Elles doivent faire un effort pour que le marché soit approvisionné régulièrement. »
Le ministère du commerce en alerte
De son côté, le ministre du commerce Jonas Coffy, menace les personnes vendant illégalement des produits pétroliers de poursuites. Notamment celles qui le font sur la voie publique. Il met également en garde les propriétaires de stations qui provoquent des raretés artificielles en fermant leurs portes. Ce qui ouvre la voie, selon lui, à la spéculation illicite.
Intervenant également sur les ondes de Métropole, le ministre Jonas Coffy a qualifié la pénurie observée depuis quelques jours, de rareté artificielle orchestrée par des mécontents.
« Certains opérateurs sur le marché du carburant gagnaient beaucoup d’argent jusqu’à ce que le président y mettent bon ordre. Aujourd’hui ils tentent de prendre leur revanche en profitant de pénuries qu’ils organisent. »
Jonas Coffy annonce des inspections pour s’assurer que les stations sont ouvertes et distribuent bien du carburant aux automobilistes. Il dit aussi vouloir en finir une bonne fois pour toute avec la vente de carburant dans des récipients.
AL / radio Métropole Haïti