
Le Conseiller spécial du Secrétaire général de l’ONU chargé de la réponse à l’épidémie de choléra, David Nabarro, a jugé hier que la riposte aux conséquences de l’ouragan Matthew était d’une difficulté extraordinaire.« C’est une énorme catastrophe et il faut continuer à le dire », a déclaré M. Navarro. Rappelant que les problèmes dans le sud ouest très sérieux 13 jours après l’ouragan, M. Navarro a fait valoir que les difficultés étaient plus grandes dans les zones rurales. De l’avis de M. Navarro il faudra renforcer et proroger la riposte pendant des semaines, voire des mois ».« Il faut accélérer une riposte conjointe et coordonnée des partenaires en appui au gouvernement haïtien», a-t-il déclaré. « Une coordination est nécessaire pour nettoyer les routes, réparer temporairement les ponts et acheminer l’aide ». « Les populations ont besoin de toitures pour les maisons, d’alimentation en particulier pour leurs enfants, de soins de santé pour éviter le choléra et d’eau propre qu’il puisse boire », a dit M. Navarro insistant sur l’importance d’un bon système logistique.Il plaide pour la création d’un centre de crise à Port-au-Prince et dans le sud-ouest du pays afin de partager les informations et améliorer la distribution de l’aide. « Sans cela, la coordination de l’ONU et de ses partenaires sera très difficile », a-t-il prévenu. M. Nabarro avait prévu de rencontrer de nouveau les donateurs hier afin de leur demander davantage de fonds face à l’ampleur du problème qui est loin d’être terminé. « Il reste encore beaucoup de choses à faire et nous avons besoin de l’argent des donateurs pour pouvoir mener à bien notre travail », a-t-il conclu. LLM / radio Métropole Haïti