Haïti est sous le joug d’une dictature, c’est le message que la Plate-forme Démocratique entend faire passer à la réunion des Bahamas

Le responsable du Groupe des 184, André Apaid Junior, souligne l’importance de la rencontre entre les membres de la Plate-forme Démocratique et la Communauté Caraïbe ( CARICOM), aux Bahamas, les mardi 20 et mercredi 21 janvier 2004. Selon M. Apaid , ces discussions doivent permettre aux dirigeants de l’Opposition et de la Société Civile de faire comprendre à la communauté internationale qu’Haiti en pleine dictature. Le dirigeant du Groupe des 184 tient à préciser qu’il ne s’agira pas de discussions entre haitiens pour sortir le pays de l’impasse avec le Chef de l’Etat , Jean Bertrand Aristide au Pouvoir. « Nous allons faire comprendre aux pays amis d’Haïti la réalité que vit le pays actuellement sous le gouvernement Lavalas », insiste M. Apaid. Pendant ce temps, le chargé d’affaires américain à Nassau, Robert Witajewski, affirme que les Etats-Unis et les Bahamas ne peuvent pas ignorer les besoins d’Haiti en matière économique et politique. Le diplomate américain indique que Washington et Nassau ne peuvent pas rester indifférents face aux problèmes confrontés par Haiti qui affecteront ces deux (2) nations en cas de persistance de la crise politique . Le chargé d’affaires explique que des initiatives doivent être prises pour relancer l’économie d’Haiti . « La réalité, c’est qu’Haiti est présentement dans une situation compliquée et des fonds doivent être investis dans ce pays », souligne M. Witajewski qui note que les investisseurs et les hommes d’affaires refusent de conclure des affaires avec Haiti en raison de l’opacité de son économie et l’instabilité de son gouvernement . Robert Witajewski indique plus loin que « ce que nous devons faire en Haiti, c’est favoriser une solution politique à la crise qui pourrait ramener la stabilité requise par les hommes d’affaires pour investir et ces investissements pourront créer des emplois et aboutir à la prospérité économique ». Le chargé d’affaires américain aux Bahamas précise que les haitiens pourront ainsi rester chez eux et mettre un terme aux voyages clandestins périlleux qu’ils effectuent pour émigrer aux Bahamas et aux Etats-Unis d’Amérique . Le diplomate estime que la réunion de Nassau , le mardi 20 janvier , sera l’occasion pour les responsables de la CARICOM de presser les acteurs haïtiens de mettre tout en œuvre pour aboutir à une solution pacifique à la crise . De son côté, le professeur Michel Soukar exprime son scepticisme sur la volonté réelle de la CARICOM à faciliter une solution à la crise haitienne. M. Soukar qui était l’invité du Journal du Matin de Radio Métrople du lundi 19 janvier croit que des pays de la CARICOM plus particulièrement les Bahamas ont des intérêts clairs au regard de la crise politique en Haiti . Michel Soukar indique que les Bahamas souhaitent conclure au plus vite un accord sur l’immigration avec le Président Aristide et ne peuvent pas attendre l’installation d’un autre gouvernement issu d’élections . Le professeur Soukar demande aux membres de la Plate-forme Démocratique de rester unis lors de la rencontre avec la CARICOM. Pour sa part, le professeur Jean Robert Simonise demande aux membres de la Plate-forme Démocratique de ne pas fermer les portes du dialogue comme le souhaite la Communauté Internationale. Le professeur Jean Robert Simonise qui était l’invité de l’émission « Rencontre » du dimanche 18 janvier croit que le dialogue est nécessaire . M. Simonise note que la Plate-forme a le droit de réclamer le départ du Pouvoir du Président Aristide.

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