Haïti est toujours sous la menace d’un violent séisme

« Si l’on pense qu’il faut attendre 100 ans encore pour revivre un tremblement de terre aussi catastrophique quecelui du 12 janvier 2010, on se trompe grandement », a laissé entendre l’ingénieur-géologue haïtien, Claude Prépetit, qui intervenait ce jeudi 8 janvier, en vue de faire une évaluation du risque sismique en Haïti, 5 ans après le violent tremblement de terre qui a ravagé la ville de Port-au-Prince et ses environset provoqué des milliers de morts. L’expert en sismologieintervenait dans le cadre d’une conférence organisée par l’Observatoire citoyen de l’action des pouvoirs publics (OCAPH), à l’approche du 5e anniversaire du séisme. La faille segmentée sur 250 kilomètres de la presqu’île du Sud à laquelle les prévisions scientifiques attendaient la libération d’énergie, n’a pas été celle qui a provoqué le tremblement de terre du 12 janvier 2010,a affirmél’ingénieur-géologue,précisant, qu’il s’agit d’une faille secondaire ignoréejusqu’à quelques heures après l’événement désastreux de 2010. Selon M. Prépetit, l’énergie de la faille de la presqu’île du Sud continue de s’accumuler et peut être libérée à n’importe quel moment de la durée. Ainsi, elle provoquera un séismeencore plus violent que celui du 12 janvier 2010 avec grand risque de tsunami, anticipe-t-il. Contrairement à celle qui a provoqué le tremblement de terre meurtrier du 12 janvier qui se situait à 25 kilomètres de la capitale, l’épicentre de la faille de la presqu’ile du sud qui continue d’accumuler de l’énergie se situe à seulement cinq (5) kilomètre de la ville de Port-au-Prince.Donc, la menace est encore très pesante. D’après M. Préptit, il est possible du jour au lendemain d’enregistrer un tremblement de terre de magnitude 8 dans le Nord du pays. Le sismologue a ainsi plaidé pour une politique visant à limiter les dégâts en cas de nouvelle catastrophe. Il a également insisté sur la nécessité pour les autorités constituées d’entretenir la « mémoire du janvier 2010 », afin de rendre cet événement malheureux toujours vivant pour les générations futures qui ne l’avaient pas vécu. « Il faut incessamment faire de la prévention qui coûte beaucoup moins chère que la reconstruction », préconise-t-il. MJ/Radio Métropole Haïti

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