Haiti : Interview, avec le directeur de l’ONG CHF International

400

Alberto Wilde, directeur de CHF International à Haïti: CHF International est une ONG américaine, nous sommes ici en Haïti depuis l’année 2006 avec le programme KATA qui est financé par l’USAID, c’est un programme de création d’emplois dans 5 zones d’interventions dont la zone de Port-au-Prince, Petit-Goâve, St-Marc, Gonaïves et le Cap-Haïtien. Donc depuis 2006 nous réalisons des projets de création d’emplois à court terme, à long terme et des projets infrastructures durable.Gaby Saget : Donc vous avez parlé de création d’emplois dans quels secteurs précisément et combien d’emplois ?AW: Nous avons créé à peu près 280,000 emplois à court terme et je peux dire 3,000 emplois à long terme dans différents secteurs: de la construction, infrastructures routières, couture et plusieurs autres aussi.dans quels secteursGS: Quels sont vos partenaires ici ?dans quels secteursAW: Au niveau d’Haïti notre partenaire principal est le gouvernement haïtien, à travers le ministère de la planification, le TPTC, le minière de l’éducation nationale et aussi au niveau des communes nous travaillons avec les différents maires de Port-au-Prince, nous avons d’excellente relations et collaboration avec eux. Le programme était prévu pour 4 ans, 3 ans sont déjà passés, il reste un ans mais je suis sur qu’on va continuer, qu’il va y avoir une prolongation au programme KATA.GS: Maintenant nous sommes en période de crise, je suis passé hier au ministère de l’éducation national, j’ai vu que votre équipe était sur place entrain de raser les reste du bâtiment du ministère, donc est ce que vous avez un contrat avec le gouvernement pour déblayer toutes les ruines des décombres des bâtiments ?AW: Bon ce n’est pas un contrat directement nous avons reçu la requête du ministre de l’éducation nationale pour les aider à récupérer les personnes se trouvant encore dans le bâtiment, mais aussi pour récupérer des informations importantes à l’intérieur, il s’agit des serveurs, des archives qui datent depuis les années 1900, nous avons pu récupérer les serveurs, les disques dure, les archives…GS: Vous aller faire ca pour tous les bâtiments de l’état qui se sont effondrés ?AW : Bon on va travailler fur et à mesure, je sais que la CNE travaille aussi, et bon nous avons une limitation d’équipements même que nous avons reçu la contribution de la Caterpillar Corporation à travers le représentant d’ici la Haitian Tractor & Equipment S A (Haytrac), mais comme la CNE aussi nous avons une limitation d’équipements, donc au fur et à mesure que nous recevons plus d’équipements et des opérateurs aussi,nous allons continuer à aider le gouvernement haïtien, le programme KATA reste inchangé… on continue avec la création d’emplois dans les 5 régions citées… On continue mais on ne doit pas oublier les autres zones, mais nous espérons recevoir… nous attendons des fonds additionnels pour pouvoir répondre aux besoins, spécialement de Port-au-Prince et des zones qui ont étaient plus affectées comme Léogâne, Grand-Goâve, Petit-Goâve et Jacmel. Nosu avons reçu de la Caterpillar Corporationn des accessoires que l’on peut mettre aux équipements lourds, ils nous permettront de couper le béton et d’une façon beaucoup plus rapide de couper le fer et de déblayer sans endommager ou sans que le bâtiment s’effondre plus.J’aimerais également parler de la stratégie que l’on va prendre, que nous sommes en train de suivre en coordination avec les différents bailleurs de fonds et organisations qui sont aujourd’hui en Haïti, donc nous faisons parti des différents groupes de travaille, nous les appelons « Cluster » avec l’UNDP. Nous avons commencé 5 jours après le 12 janvier avec l’enlèvement des débris dans les rues, là nous passons eux édifices publiques et privés qui sont un risque pour la population. Aussi nous avons déjà des centaines de personnes dans les rues qui travailles, nous allons aussi faire l’implémentation d’abris provisoires.GS: Concrètement vous avez commencé depuis quand ?AW: Nous avons commencé 5 jours après le 12 janvier, ca veut dire le 17 par des activités de « recovery », je veux clarifier aussi que la CHF International n’est pas une ONG de réponse immédiate, ne donne pas de l’eau, de la nourriture, des kits ou des tentes. Nous sommes dans la deuxième lignes, nos interventions sont un peu plus pour la récupération et l’injection de capital pour que l’économie refonctionne, retourne à la normalité.RM

Publicité