Haïti: La vérité manipulée

Commentant le reportage ( http://metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17335 ) de Gaby Saget journaliste à Radio Métropole, sur le nombre très important de tués par balle au mois de mars, le Colonel Himmler Rébu a déclaré sur les ondes de Radio Métropole.Radio Métropole: Quel terme devons nous utiliser M. Rébu pour cet état de fait ?«C’est totalement alarmant, mais ce qu’il l’est encore plus, c’est l’attitude des structures officielles de sécurité de l’État, notamment au niveau international. Premièrement, nous savons qu’il y a plus de 4.000 citoyens qui se trouvaient en réclusion au pénitencier national qui sont sortis de prison, on a connu ce même scénario, également dans d’autres prisons de la République sans que pour autant, ces établissements n’aient été physiquement, victimes du tremblement de terre. Le ministre de la justice a rendu publique ses suspicions et a ordonné une série d’enquêtes sur la question. Ce qui est encore plus surprenant, c’est l’attitude des soldats étrangers qui étaient en faction devant le pénitencier national, qui au moment de la sortie des prisonniers, sont tous remontés dans leur camion et sont partis. Voila que nous trouvons l’organisation responsable de la sécurité au niveau international, supposément là pour la stabilisation, qui a face à une attitude de flagrance, l’attitude totalement opposée à ce qu’elle aurait dû avoir, et qui fait des efforts pour vendre des statistiques qui couvrent des crimes dans la réalité, donc nous sommes face a une situation extrêmement alarmante, d’autant que si les hôpitaux, l’Hôpital Général a pu dénombrer une soixantaine de morts par balle, plus d’une cinquantaine au niveau de Médecin sans Frontière durant le seul mois de mars! Cela nous met à des schémas antérieurement connus, qui sont assez souvent des préambules à des situations elles mêmes politique. Nous nous rappelons ce qui c’est passé sous le régime des militaires quand il fallait orchestrer l’insécurité, comme facteur de fixation de certaines personnalités au pouvoir. C’est une technique qui a été de nombreuse fois répétée par les structures Lavalas, notamment avec le président Aristide, et en préambule au retour du président Aristide, le président Préval, et nous savons très bien, que l’ambiance politique, surtout quand on veut réaliser des élections, et bien l’ambiance politique, a toujours été en Haïti précédée d’une série de crimes… Tout comme hier, on a assassiné le jeune ingénieur Romain sur la route du Nord au niveau de Pont Sonde. Il y a une ambiance qui est en train d’être créée et qui ne peut aucunement être une situation accidentelle. Ceci a débuté avec l’assassinat de certains policiers et on rapporte même l’assassinat près de la cathédrale, d’un avocat qui avait une valise contenant de l’argent et qui n’a pas été rapporté. Donc, nous ne sommes pas face à des crimes liés à des vols classique ou bien a des crimes d’ordre lucratif, on est face à une situation, qui est elle même est inquiétante parce qu’il y aurait des pistes qui pourrait faire croire que c’est une situation politique»Radio Métropole: Donc selon vous Colonel Rébu, il y a une relation étroite entre ces crimes et les prisonniers qui sont en cavales, qui ont, d’une façon ou d’une autre, laissé le Pénitencier National?«C’est évident, ces hommes là, n’ont pas laissé le Pénitencier National parce que le bâtiment s’était écroulé, il n’y pas eu d’écroulement de ces prisons là! Ont leur a ouvert les portes et ils sont sortis, et les forces de sécurité qui étaient là sont partis. Donc, l’enquête ne doit pas être menée uniquement au niveau des responsables de ces centres pénitenciers, il faut que l’enquête soit aussi une enquête internationale, car ça aurait été extrêmement dangereux que la MINUSTAH se départissent de ses fonctions de sécurité quand elle les accepte physiquement à un poste, que ses troupes se déplacent au moment où des prisonniers décident de se mettre en cavale, qu’en plus la MINUSTAH fasse de faux rapports… on appelle ça INTOXICATION intentionnelle, quand vous publiez des chiffres, que vous savez être contraire à la vérité, c’est que quelque part, par action ou par omission vous vous rendez complice de situation qui sont elles mêmes des situations criminelles. Or, dans le tissus sociale d’aujourd’hui, c’est extrêmement inquiétant, car se sont c’est gens là qui sont supposés être les éléments de stabilisation et de sécurisation du pays. Donc, il y a des questions très sérieuse à se poser. C’est évident que ce n’est pas innocent, parce que c’est la première fois qu’on a autant de morts et de blessés répertoriés en un seul mois, nous ne parlons pas des gens qui ont été tués et qui n’ont pas été à l’hôpital. Quand vous arrivez à avoir au niveau des centres hospitaliers un chiffre aussi important, il faut que l’on se pose des questions sur les autres cas qui ne sont pas comptabilisés ou connu»Radio Métropole: Plus de 60 morts M. Rébu, en moins d’un mois vous venez de le dire selon la morgue de l’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti, plus de 50 blessés et morts aussi par balle du côté de Médecins sans Frontières, que faire M. Rébu et comment endiguer le flot d’insécurité qui s’abat sur la capitale?«Je crois que nous avons des responsables au niveau de l’État, nous avons entendu dans un premier temps les cris du Ministre de la justice nous avons aussi entendu les inquiétudes du Secrétaire d’État à la sécurité publique et nous ne savons pas, si pour le Président de la république et pour le premier ministre, se sont des banalités. Il y a la MINUSTHA qui a des responsabilités dont elle ne s’acquitte pas, et en plus de ne pas s’acquitter du travail qu’elle a accepté, peut induire la communauté nationale et la la communauté internationale en erreur sur des affaires d’ordre criminelle. Donc maintenant, si se sont les propres bergers qui permettent que les brebis soient dévorées, la question est beaucoup plus importante et devient dés lors une question politique, car nous pensons que les étrangers ont la capacités d’avoir les informations les plus précises sur ce qui se passe en Haïti. Pour quel raison ces étrangers là, on prit le micro pour AFFIRMER des choses qui sont contraire à la vérité? Nous ne pouvons pas dire qu’ils ont menti, mais nous savons qu’il savent beaucoup plus que nous tous sur ce qui se passe sur le terrain et c’est dans ces conditions là, qu’on veut notamment vouloir faire croire qu’on doit réaliser des élections dans ces conditions, puisque nous les connaissons déjà, ces cas là que nous sommes en train de résumé, sauf que c’est beaucoup plus cuisant, c’est beaucoup plus déchirant. Enregistrer effectivement plus de 110 morts au cours d’un seul mois dans l’aire métropolitaine et nous ne savons pas ce qui se passe en province, c’est autrement inquiétant et je crois que  les forces de sécurité, le Président de la république, le Premier Ministre et les gens de la MINUSTAH gagneraient à faire leur travail, et à montrer qu’ils ne sont nullement associés à des activités criminelles par action ou par omission».N / Radio Métropole Haïti

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