Présent depuis 37 ans en Haïti l’œuvre d’entraide des Églises protestantes de Suisse (EPER) œuvre sur des projets d’aide d’urgence et de développement. L’EPER dispose d’un bureau de coordination à Port-au-Prince et travaille en coordination avec des organisations partenaires locales. Grâce à son réseau étendu ainsi qu’à ses collaboratrices et ses collaborateurs sur place, elle a commencé très rapidement après le séisme à mettre en place une aide d’urgence. Quelques jours seulement après le tremblement de terre, l’EPER installait déjà ses cuisines de rue.Des projets d’aide d’urgence ont pu être mis sur pied, 42 collaboratrices et collaborateurs locaux cuisinent chaque jour 3.000 repas chauds. La distribution a lieu dans 12 camps à Pétion-Ville, un quartier de Port-au-Prince. Ces repas sont composés d’aliments frais, achetés sur place, notamment du riz, des fèves ou des légumes. Cette aide d’urgence est prévue pour une durée trois mois, c’est-à-dire jusqu’à fin avril dans une première étape.L’EPER a distribué des bâches à 1.300 familles afin de les protéger de la saison des pluies qui vient de commencer. Ces familles logent pour l’instant dans les douze camps dans lesquels les repas chauds sont distribués. Ces bâches protègent de l’eau comme des tentes et peuvent être installées de manière flexible.L’EPER signal qu’un séjour trop prolongé dans ces camps provisoires pose d’importants problèmes de sécurité et d’hygiène. 425 de ces camps abritant plus d’un demi-million de personnes ont surgi spontanément depuis la catastrophe. Ils sont trop pleins et il n’y est pas possible d’y préserver un espace privé. C’est pourquoi, il est important que les victimes du séisme puissent retrouver un logement aussi vite que possible. Cependant, alors même que la saison des pluies a commencé, les habitants veulent continuer à dormir dehors. L’EPER et la DDC avec la mairie de Pétion-Ville ont décidé mi-février de donner à 100 familles une tente chacune afin de donner un signe positif et de les aider à se réinstaller. De 500 à 1.000 personnes auront désormais un toit sur la tête près de leur ancienne maison. Il est souvent difficile de revenir dans les quartiers d’habitation à cause des gravats qui n’ont pas été déblayés. C’est pourquoi, l’EPER distribue également des outils comme des pelles et des brouettes pour dégager des endroits où planter les tentes. Ces outils seront laissés à disposition des comités de quartier à la fin de l’urgence.Parallèlement, deux spécialistes délégués par l’EPER, un expert en reconstruction et un généraliste, sont arrivés mi-février en Haïti et évaluent les mesures nécessaires à la reconstruction. Les projets se concentreront sur les régions rurales, car les régions très éloignées qui ont été touchées par le séisme n’ont pratiquement pas reçu d’aide. Elles ont d’autant plus besoin d’aide qu’elles sont confrontées à un flux de personnes qui fuient Port-au-Prince et reviennent dans leur province d’origine. L’EPER prévoit la reconstruction de maisons et des mesures génératrices de revenus. Elle travaillera aussi dans ces projets avec les partenaires locaux avec lesquelles elle collabore depuis de nombreuses années.Les projets que l’EPER soutenait avant la catastrophe sont poursuivis, l’engagement de l’EPER s’intensifie même dans certains cas, car ils sont devenus encore plus nécessaires. Au sud-ouest de l’île, dans le département de la Grand’Anse, l’EPER soutient depuis des décennies des projets agricoles qui aident à augmenter les revenus des cultivateurs et assurer une sécurité alimentaire. Suite à la catastrophe, rien que dans le département de la Grand’Anse plus de 99’000 personnes reviennent. Cela cause de nouveaux problèmes aux habitants sur place. Ils doivent nourrir de plus grandes familles, alors qu’ils ont eux-mêmes à peine de quoi se nourrir. Les prochaines semailles sont proches et le risque est grand que les habitants et les nouveaux réfugiés mangent les semences au lieu de les semer par manque d’autre nourriture.N/ Radio Métropole Haïti – EPER
Haiti : Les actions de l’EPER
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