Haïti : les autorités perdent une de leurs prérogatives en matière de sécurité

210

Selon la dernière résolution adoptée par le Conseil de sécurité de l’ONU, les agents issus de l’Académie de Police doivent être approuvés par la Minustah avant leur déploiement sur le terrain.Sur la liste des recommandations du Conseil de sécurité des Nations Unies, la Police Nationale d’Haiti (PNH) est classée parmi les priorités de l’organisation pour arriver à un climat sûr et stable avant le scrutin d’octobre. L’institution policière est appelée à faire face à de nouvelles réalités suivant les prescrits de la résolution 1608 adoptée le 22 juin dernier. A l’article 5, le Conseil de sécurité de l’ONU demande au Secrétaire général de présenter un plan de réforme de la PNH élaboré par la Minustah et par les autorités du pouvoir de transition indiquant les effectifs prévus, les normes, le calendrier d’application et les ressousces nécessaires. Au point 6, le Conseil demande à la Minustah d’accroitre la sécurité et la protection durant la période électorale,et notamment de rééxaminer, selon que cela s’avère nécessaire, les règles d’engagement des agents de la Police civile. Au septième point il est demandé à la mission onusienne et aux autorités haitiennes de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la meilleure coordination entre la Police civile de la mission et la PNH. A l’article 8, le Conseil réaffirme que la Minustah a le pouvoir de soumettre à des contrôles de sécurité et d’agréer les membres actuels de la Police nationale haïtienne et ceux qui sont sur le point d’être recrutés et demande instamment au gouvernement de transition de veiller à ce qu’aucun policier haitien ne puisse exercer ses fonctions sans avoir été agréé et à ce que les autorités haitiennes tiennent compte,à tous les échelons et sans retard, des conseils et recommandations techniques formulées par la mission. A l’article 10 de la résolution 1608, le Conseil de sécurité demande instamment au gouvernement de transition d’enquêter de manière approfondie et transparente sur les cas de violations des droits de l’homme, en particulier les affaires dans lesquelles des membres de la PNH seraient impliqués et à titre d’appui à ces enquêtes là, il est demandé aussi à la Minustah de rendre opérationnelle la brigade spéciale compétente dès que possible.

Publicité