Haiti : Les hommes et femmes en bleu

Dans les rues de Port-au-Prince et dans plusieurs quartiers de la capitale l’on voit des personnes vêtus d’un t-shirt bleu et armés de leur râteau, balais, ou transportant des gravats dans des brouettes. Qui sont-ils ? Ce sont les travailleurs du programme Cash for Work (Travail contre rémunération) du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). Ces travailleurs sont pour la plupart des gens qui ont perdu des proches. Certains ont eu leur maison détruite ou n’ont plus d’emplois.En quoi consiste leur travail ? Il consiste au déblaiement des décombres, au tri de matériaux recyclables et au nettoyage de rues de plusieurs quartiers de la capitale affectés par le tremblement de terre comme Bel Aur, Carrefour et Martissant.Ce projet concerne t-il seulement la zone métropolitaine ? Non, il se réalise aussi dans certaines villes de province telles Léogâne, Grand-Goâve et Petit-Goâve. La ville de Jacmel, fortement atteinte, devra bientôt profiter également de ce projet. »Il est important de rendre les quartiers affectés par le séisme accessibles au plus vite pour la distribution de l’aide humanitaire. C’est un des objectifs de ce projet », a indiqué le porte-parole du PNUD en Haïti, Adam Rogers.Ce programme donne du travail à combien de personnes ? Depuis sa mise en œuvre, le 20 janvier dernier, 35.000 travailleurs ont été recrutés.Combien sont-ils payés ? Leur salaire journalier s’élève à 184 gourdes.M. Rogers précise qu’un autre aspect important « est le fait que les Haïtiens doivent participer eux-mêmes, au premier plan, à la reconstruction de leur pays. Ce projet leur donne cette opportunité en même temps qu’il leur redonne leur dignité en leur permettant de répondre aux besoins de leur famille ».Par qui est mis en œuvre le programme ? Le projet est mis en œuvre par le PNUD. Il est exécuté en collaboration avec les mairies et les comités de quartiers chargés du recrutement des travailleurs.Par qui est financé le programme « Cash for Work » ? Le programme bénéficie du soutien financier de nombreux pays, dont l’Espagne qui y contribue à hauteur de 2 millions de dollars américains et le Japon à 1 million. Des pays du Sud ont aussi fait preuve d’une grande solidarité. Ainsi, le Ghana et la République Démocratique du Congo (RDC) ont respectivement fait don de 3 millions et de 2,5 millions de dollars américains. Actuellement, les fonds collectés et les promesses de dons atteignent un montant total de 23 millions de dollars américains, le PNUD estime que plus de fonds sont encore nécessaires car il a l’ambition d’employer 100 000 personnes supplémentaires vu l’ampleur du travail à faire.N/ Radio Métropole Haïti

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