Haiti : L’exode en province, précarité à l’horizon

Beaucoup de sinistrés de Port-au-Prince et de ses environs ravagés par le séisme du 12 janvier s’exodent vers la province. La ville de Saint Marc par exemple compte environ 10,000 habitants en plus depuis quelque jours, la ville n’a pas d’infrastructure et les moyens pour accueillir un tel flot de population. Les nouveaux arrivants sont logés par des parents, amis, dans les églises ils dorment à même le sol sur des nattes… Une centaine d’autres ont trouvés refuge dans un hôtel, beaucoup n’auront que la rue pour dormir.L’autre problème c’est la quantité de bus qui passe et s’arrête désormais dans la ville, des bus chargés de réfugié à la recherche d’espoir et d’une vie meilleur en province.L’hôpital Saint-Nicolas de Saint-Marc accueil tant qu’à lui le surplus de blessé de la Capitale, soins, opérations et amputation s’y succède.Le PAM à distribué douze tonnes de nourriture à Saint-Marc, mais cette quantité se relève insuffisanteSelon Constant Jean-Élie, administrateur de la protection civile : »Nous n’avons pas les moyens de nourrir les réfugiés, nous sommes dépourvus de tout. Rien n’est fait pour aider les familles d’accueil: nous sommes obligés de nous appuyer sur la population alors que la majorité ne travaille pas. Je pense qu’on va étouffer »il ajoute : « Si les réfugiés restent, il va y avoir de grands problèmes, le manque de nourriture et l’augmentation du taux de chômage vont générer des violences, cela va dévier les structures existantes »La même situation se répète à Jérémie où les gens arrivent par bateau et dans bien d’autres villes de province. Selon les Nations unies, 130 000 personnes ont déjà fui Port-au-Prince. Le gouvernement a encouragé l’exode en mettant à la disposition de la population des autobus gratuits. L’ONU estime, qu’à terme, un million d’habitants pourraient quitter Port-au-Prince. Edmond Mulet, représentant du secrétaire général des Nations unies en Haïti dit tant qu’à lui : »Ce drame pourrait permettre de repeupler les provinces »Beaucoup d’habitant de Port-au-prince venaient déjà de la province, ils étaient venu dans la Capitale à la recherche d’une vie meilleur, d’une meilleur situation économique, que vont-ils trouver lors de leurs retour en province ? Une vie meilleur ou une plus grande précarité ?RM

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