Le gouvernement Lavalas semble vouloir défier l’administration Bush qui réclame une réévaluation du rôle de l’Organisation des Etats Américains (OEA) en Haiti en cas de non progrès vers la résolution de la crise politique, au mois de septembre prochain. Le mercredi 2 juillet 2003 , Yvon Neptune a pratiquement rejeté cette idée lancée par le Secrétaire d’Etat américain ,Colin Powell, lors de l’Assemblée Annuelle de l’OEA au Chili , le mois dernier. Le Chef du gouvernement haïtien explique que le regime ne reçoit pas de « diktats de l’etranger » mais travaillera à son rythme dans le cadre de la mise en œuvre de la Résolution 822. M. Neptune fait remarquer que le peuple haïtien représente le vrai patron du gouvernement et non la Communauté Internationale. Intervenant à la 33ème Assemblée Annuelle de l’OEA, Colin Powell avait menacé de demander une « réévaluation du rôle de l’OEA en Haiti » si rien n’est fait dans le sens souhaité, d’ici septembre. Le Secretaire d’Etat américain avait du même coup parlé de laxisme du gouvernement Lavalas pour sortir le pays de la crise. ‘’La démocratie et la croissance économique en Haiti sont menacées à cause de l’incapacité du gouvernement Lavalas à créer les conditions nécessaires pour une solution électorale à l’impasse actuelle , avait souligné Colin Powell. Le 26 juin dernier, l’ambassadeur américain à l’OEA Roger Noriega avait repris ces mêmes propos après la démission et le départ pour l’exil du Chef de la Police ,Jean Robert Faveur.
Haïti n’a pas de diktat à recevoir de quiconque, affirme le gouvernement Lavalas
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