Le nouveau chef de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (Minustah), le canadien Nigel Fisher, n’est pas aller par quatre chemins, il déclare haut et fort qu’Haïti n’est pas encore prête à recevoir les investissements étrangers. C’est un désaveu direct au chef de l’Etat Michel Martelly qui ne cesse de clamer qu’Haïti is open for business. Not yet rétorque le canadien qui a succédé au début du mois au guatémaltèque Mariano Fernandez. L’administration Martelly a multiplié les initiatives pour attirer les investisseurs étrangers mais aucune législation n’a été votée en ce sens par le Parlement.Le chef de la Minustah concède que le président Martelly avait identifié le processus de création d’entreprise comme l’un des obstacles aux investissements étrangers. Le vote de la loi sur la création d’entreprise figure parmi les dossiers soumis au Parlement pour cette session ordinaire. M. Fisher rappelle également que l’administration Martelly a initié des réformes au niveau des secteurs de la Douane et de l’administration fiscale. Selon le diplomate canadien la majorité des amis d’Haïti et des investisseurs potentiels jugent que le pays n’est pas encore ouvert aux affaires.Les acteurs économiques estiment que les processus d’appels d’offre et de contrat ne sont pas suffisamment justes et transparentes pour garantir une saine compétition.Outre le manque de transparence dans les processus de passation de marché M. Fisher a fait état des inquiétudes à propos d’un système de justice indépendant. Le représentant du secrétaire général de l’ONU considère tout de même la lenteur des partenaires externes à décaisser l’aide financière promise comme un facteur empêchant le décollage économique. Dans le même temps, il déplore les résultats obtenus par les acteurs économiques et le gouvernement haïtiens.L’économie haïtienne ne s’est pas autant améliorée dit-il rappelant que le produit national brut a augmenté d’environ 2,5 % l’an dernier, comparativement à une prévision de 8 %. LLM / radio Métropole Haïti
Haïti n’est pas prête pour les investissements selon le chef de la Minustah
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