Haïti participera au sommet sur les Changements climatiques en Martinique

Un sommet régional consacré à la préparation et à la mobilisation en vue de la21ème conférence des parties à la Convention cadre des Nations Unies sur lesChangements climatiques, aura lieu le 9 mai prochain en Martinique. Il sera présidé par François Hollande, Président de la République Française.Ce sommet a pour objectif de rassembler les pays de la Caraïbe insulaire,dont les collectivités françaises des Amériques. Le président Michel Martelly doit représenter Haïti, lors de ce sommet Ces territoires sont en effetparticulièrement vulnérables face aux changements climatiques et à l’élévationdu niveau marin qui constituent des risques forts pour leur développementdurable. En effet la Caraïbe ne contribue qu’à hauteur de 0,3% des émissions de gaz àeffet de serre mondiales, mais ressent fortement les impacts du changementclimatique. Les populations des territoires de la région sont déjà obligéesde s’adapter aux conséquences sur leur vie quotidienne, de changer leurscomportements et de repenser leurs traditions pour y faire face. Mais ces efforts et les objectifs ambitieux de ces pays, au niveau national etrégional, en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre ne serontpas suffisants. C’est une des raisons de l’appel à la communauté internationalepour un accord gagnant-gagnant afin de lutter contre le changement climatiquedans une dynamique de solidarité internationale. Le moment est venu de comprendre que cette fraternité géographique, surtoutculturelle et identitaire, est le meilleur terreau qui soit pour accompagnerl’internationalisation indispensable de nos politiques de développement. Et, la France est plus que jamais soucieuse du développement partagé avecles pays de la Caraïbe. Elle cultive l’idée que l’échange, puisse se faire sansencombre. C’est pourquoi, dans ses dernières dispositions législatives, lescollectivités d’Outre-mer ont obtenu le droit de participer pleinement à despolitiques de développement régionales. Le monde dans lequel nous vivons est un monde d’interdépendances. La tâchede notre génération est d’associer ce qui peut l’être, de relier ce qui s’est dissocié,de rallier ce qui s’est éloigné, d’ajouter à la richesse commune tout ce que l’ona soustrait! Cette nouvelle ère n’est possible que si nos peuples, dans une fraternitéretrouvée, prennent conscience de leur appartenance à un ensemble riche dediversités et d’identités, un potentiel capable d’ouvrir les perspectives d’unenouvelle démocratie économique et sociale pour lutter contre les précaritéshumaines qui nous minent. Il s’agit de mettre en place le cadre et les outils à toutes les échelles territoriales, caribéennes, nationale et internationales, pour sortir d’une gestion sectoriellede l’environnement, des énergies de la biodiversité, et des risques majeurs. Cecadre nous permettra de tendre vers une politique globale, partagée, planifiée,expertisée, mesurée, évaluée, capable de construire une citoyenneté plusaffirmée, une gestion, une valorisation plus responsable, une meilleure protectionet appropriation de notre environnement : tout ce qui contribue à notre mieuxvivre ensemble, en harmonie avec notre environnement. EJ/Radio Métropole Haïti

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