Haïti-patrimoine : les nouvelles règles du jeu

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Désormais, pour toute exploitation, recherche et exploration touchant le patrimoine archéologique, matériel et immatériel ainsi que la pratique de la spéléologie en Haïti, il faudra au préalable obtenir du Bureau National d’Ethnologie (BNE) une autorisation à titre de non-objection d’exploration ou de recherche. Par cette décision en date du 11 décembre 2013, le BNE fixe dorénavant les règles du jeu relatif aux domaines ciblés, pour « une meilleure gestion des patrimoines archéologiques, matériels et immatériels du pays ». »Les Grottes et les caves,mémoires de notre passé de peuple doivent êtreprotégées, réhabilitées et sauvegardées uniquement par les instances de l’État », prévient le BNE.Les spécialistes étrangers opérant à titre de chercheurs, ainsi que les touristes, ne sont donc plus autorisés à déplacer ou subtiliser une œuvre faisant partie du patrimoine archéologique du pays.Conformément au décret-loi datant du 10 novembre 1941 portant création du Bureau National d’Ethnologie : – la mission de cet organisme public est d’identifier, de grouper et de conserver les objets archéologiques trouvés en territoire haïtien, – de constituer une source précieuse pour les études de reconstitution de l’histoire et la culture des peuples ayant habité l’Ile, – et d’entreprendre des études sur la société et la culture haïtiennes en vue d’une meilleure compréhension de l’homme haïtien. Plus spécifiquement, le Bureau National d’Ethnologie est chargé de la conduite de toute investigation systématique et méthodique ainsi que de la protection des grottes, des sites archéologiques.Cette démarche vient combler un vide et garantira, en outre, le contrôle de tous les travaux archéologiques et anthropologiques entrepris dans le pays. HA/radio Métropole Haïti Photo prise à l’intérieur de la grotte Louise Boumba, la grotte la plus profonde d’Haïti (Sud-Est) faisant 262 mètres.Crédit photo : Grottes d’Haïti

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