« Il est temps de nous regarder dans les yeux, de nous serrer la main et de travailler esemble au bonheur de nos deux peuples », a d’entrée de jeu dit Danilo Medina à Michel Martelly. Ce disant, les deux chefs d’État se sont effectivement regardés dans les yeux au moment où le président Medina prononçait ses propos de bienvenue lors de cette rencontre au sommet qui s’est tenue ce mardi 22 juillet à Punta Cana à l’initiative du président du Conseil de l’Union Européenne Herman Van Rompuy. Van Rompuy ne put s’empêcher de profiter de l’occasion pour souligner « leur volonté commune de transformer les différences entre les deux nations de l’ile en une opportunité additionnelle pour la compréhension réciproque et la coopération ». Le renforcement des liens entre les deux pays et l’Union Européenne, l’aide au développement et le financement de plusieurs programmes par cette tierce partie, notamment à la frontière, ont été à l’ordre du jour de cette rencontre trilatérale. Les initiatives liées au 11ème Fonds européen de développement (FED) étaient en fait au centre de la rencontre qui ciblait les priorités identifiées par les deux pays dans leur agenda commun. « De l’assistance technique fournie à la Commission mixte bilatérale pour faciliter les échanges commerciaux et douaniers entre nos deux pays, la construction d’infrastructures dans les zones frontalières aux initiatives environnementales en cours, la coopération avec l’UE a joué un rôle clé pour faire avancer notre programme commun », a déclaré le président Medina. L’UE a manifesté à l’occasion son intention de continuer à accompagner les efforts des deux pays visant à améliorer leurs échanges, par un renforcement de la coopération entre les ministères du commerce et de l’industrie des deux pays et le maintien de l’assistance technique au niveau des douanes. Le président du Conseil de l’Union Européenne a promis de faciliter les mécanismes de dialogue binational, non seulement entre les gouvernements mais aussi entre le secteur privé et la société civile dans les deux pays. L’UE apportera également son soutien aux initiatives environnementales pour protéger la frontière et les bassins versants en particulier. Cette aide consistera également à atténuer les effets du changement climatique et à renforcer la gestion des catastrophes naturelles. Ces initiatives accompagneront la mise en œuvre des projets de développement local dans les zones frontalières, en mettant l’accent sur la promotion de la santé et en particulier la réduction de la mortalité maternelle et infantile, la gestion des marchés, le renforcement des initiatives locales de production et l’amélioration des infrastructures. La République dominicaine a, à l’issue de la trilatérale, encouragé l’UE à soutenir le lancement de deux hôpitaux pour améliorer l’accès aux soins des personnes vivant le long de la frontière , « la plupart du temps dans des conditions vulnérables ». « Ce dialogue qui nous réunit aujourd’hui encore, a conclu le président Medina, n’est pas le caprice de deux présidents, ou le produit d’une situation passagère. Ce dialogue est en fait une étape historique incontournable que nos deux nations considèrent comme nécessaire, dans l’exercice de leur souveraineté. Cedit photo : sajomadigital.com HA/radio Métropole Haïti
Haiti-Rép.Dominicaine : une rencontre au sommet à l’initiative de l’Union Européenne
Publicité