Haiti tente d’adopter des mesures de prévention des risques de la biotechnologie

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le gouvernemetn met en place un comité national de coordination du projet de développement du cadre national de biosécurité. Une importante réunion de travail s’est déroulée, le mardi 3 juin 2003, à l’hôtel Montana en vue de constituer une équipe pluridisciplinaire dans le cadre de ce projet. Cette rencontre à laquelle participaient de nombreux cadres du Ministère de l’Environnement et d’autres experts a été l’occasion de faire le point sur le protocole de Carthagéna sur la prévention des risques biotechnologiques. Haïti , devenu depuis quelque temps, un pays essentiellement consommateur de denrées produites, pour la plupart, dans les états industrialisés, est concerné par les risques biotechnologiques. La biotechnologie qui permet d’augmenter les rendements et d’améliorer l’efficacité des produits utilisés dans les domaines de l’agriculture, l’agro-alimentaire, l’élevage entre autres, a ses limites et ses inconvénients. En ce sens, des produits issus de cette technique peuvent présenter certaines anomalies surtout lorsqu’elle ne se pratique pas dans les normes établies. Raison pour laquelle, on insiste ces derniers jours sur la biosécurité qui entend exercer un contrôle rigoureux sur les Organismes Génétiquement Modifiés (OGM). Ainsi, le projet de développement du cadre règlementaire national de biosécurité a sa raison d’être en Haïti. Le déroulement de ce projet qui doit s’étendre sur une période de dix-huit (18) mois comporte trois phases. La première sera consacrée aux activités préparatoires de collecte d’informations pertinentes sur la biotechnologie et la biosécurité. Ensuite, des ateliers de formation et de sensibilisation et des séances de travail avec les principaux concernés seront organisés en vue de l’élaboration du processus et du contenu du cadre national biosécurité. En dernier lieu, le comité pluridisciplinaire constitué travaillera sur l’avant projet du CNB. Précisons que le budget de ce projet s’élève à environ 186.300 dollars américains. Les bailleurs de fonds internationaux fourniront 123.800 et le trésor public 62.500. Soulignons également que le Ministère de l’Environnement est partie prenante de cette initiative. Haïti a ratifié en 1996 la Convention sur la diversité biologique et doit maintenant mettre les balises pour prévenir les risques de la biotechnologie.

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