Haiti : TIC, Le projet POLTIC

Chaque mairie bénéficiera d’un ordinateur portable et d’un module comprenant: un modem et une antenne sagittaire. Ces matériels sont offerts par le Conatel sous forme de prêt pour une durée de six mois renouvelable, selon Marcelin Montaigne le directeur de l’institution.Marcelin Montaigne donne des précisions : «…ce projet vise à fournir à la mairie de Fort Liberté, les équipements lui permettant d’avoir accès à internet, mis à part ces équipements, nous allons contribuer à la mise en place et à l’entretien d’un site web pour chacune de ces mairies…»Outre ces équipements informatique, le Conatel veut installer une station de radiodiffusion FM dans les 12 mairies. Fort Liberté et Ouanaminthe seront les premières régions à en bénéficier, l’initiative est supportée par l’organe régulateur des médias aux États-unis, la FCC (Federal Communications Commission).Marcelin Montaigne ajoute que «…les émissions de radio seront faite en collaboration avec les universités en Haïti, plus particulièrement la Faculté des Sciences humaines avec des associations qui sont intéressées au développement de la société…»Les douze premières villes bénéficiaires ont été sélectionnées en collaboration avec le président de la fédération des maires, Charles Moïse Pierre. Cependant, toutes les autres villes du pays devront être touchées par ce programme. Charles Moïse Pierre salue cette initiative qui selon lui devra moderniser le travail des élus locaux.Charles Moïse Pierre a déclaré : «…ce projet va connecter les mairies entre-elles, dans le cadre de la décentralisation, il y a des maires qui sont là et qui n’ont pas de station de radio ou de signal téléphonique dans leur commune… Nous croyons qu’avec ce projet, les maires pourront mieux mener leurs activités…»À travers le projet POLTIC ou Pôles TIC de Développement, le Conatel se donne douze mois pour finir avec l’installation de tous les équipements dans les douze villes choisies. L’institution entend dans un second temps, doter les mairies de plusieurs ordinateurs, un moyen selon le directeur du Conatel, de favoriser des activités économique à travers les collectivités territoriale. N/ Radio Métropole Haïti========Extrait du Discours du Directeur Général du CONATEL à l’occasion de la signature de l’accord entre le CONATEL et la USAID pour la restauration des infrastructures de Télécommunications en HaïtiAinsi, pour créer les conditions permettant aux télécoms et aux TIC d’accompagner un modèle de développement haïtien équitable, et réussi dans l’accès aux opportunités et la redistribution des bienfaits du progrès technologiques le Conatel décide de lancer un premier grand chantier appelé « POLTIC », ou Pôles TIC de Développement.Ce projet vise à canaliser l’aide et la solidarité des institutions de télécommunications et les ressources disponibles du secteur de manière à doter au moins 12 villes d’Haïti de toutes les infrastructures et structures nécessaires afin que les TIC et les Télécommunications puissent y jouer un rôle moteur de développement économique et social. Ce premier objectif d’équipement et d’organisation durera environ 12 mois.Cette stratégie d’équipement et d’organisation de nos villes devra permettre la création de nouveaux emplois durables, et augmenter le potentiel de vente de la production agro-industrielle, artisanale, grâce à la vente en ligne. L’utilisation de l’Internet dans le marketing des richesses naturelles, culturelles ou patrimoniales des villes permettra d’y attirer les touristes, moyennant une prise en charge et organisation appropriée.Cette simple stratégie peut contribuer à fixer les populations déplacées dans les villes d’accueil sans pénaliser celles-ci. Au contraire, les nouveaux arrivants pourront avoir la chance d’y exercer leurs talents et contribuer au développement de ces villes.Six catégories de problèmes seront traitées dans les villes sélectionnéesPremièrement, il faudra adresser celui de l »utilisation des Télécommunications et des TIC dans le renforcement et l’efficacité de la gouvernance locale. Actuellement, les mairies jouent un rôle peu significatif dans la problématique de la protection des citoyens contre les risques et désastres. Ils n’ont aucun outil d’information à leur disposition pour contribuer à l’information et la formation des citoyens et faire valoir les orientations sociales et économiques qu’ils ont déterminées. Les villes d’Haïti doivent se faire plus accueillantes, répondre à des normes d’urbanisme minimales pour être plus vivables et offrir des opportunités d’investissements et d’emplois, contribuer elles-mêmes à la décentralisation. Atteindre de tels objectifs relève de la compétence des maires qui doivent engager leurs administrés. C’est pourquoi le Conatel veillera à canaliser l’aide et le support post-désastre de manière à équiper chaque ville d’une station de radio communautaire FM dont les programmes pourront être élaborés de manière collaborative entre les mairies, les universités, les associations économiques et sociales.Un second niveau de problème est l’équipement des villes. L’une des réponses que le Conatel propose est la création de points wi-fi gratuits à travers l’ensemble de la ville sur une période d’un an. Etant donné que ce sont des villes où nos fournisseurs de services sont absents, cela n’entravera nullement leurs activités économiques. Au contraire, des habitudes de consommation seront créées, de nouveaux services demandeurs de bande passante verront ainsi le jour, dotant ainsi ces villes d’une clientèle aujourd’hui inexistante pour les fournisseurs de service.Un troisième niveau de problème est celui des marchés et de la création d’entreprises. Les TIC peuvent aider à le résoudre en généralisant l’utilisation du commerce en ligne d’une part, et en participant à la création de véritables réseaux de support à la communauté avec la Diaspora régionale. Les TIC peuvent faciliter un processus de jumelage éclairé et mutuellement profitable entre les villes sélectionnées, entre celles-ci et d’autres villes à l’étranger.En quatrième lieu, le problème de l’organisation et de la formation doit être adressé. Aucun projet structuré ne peut réussir sans un processus participatif harmonisant l’action des divers acteurs et sans l’ajustement des compétences aux besoins des marchés. Chaque ville du projet devra être dotée d’au moins une salle de téléconférence permettant la conduite d’activités de télé- éducation, ou de processus de communication avec des partenaires géographiquement séparés. Des volontaires seront invités à participer à des activités structurés leur permettant de transmettre gratuitement leurs compétences aux jeunes de ces villes. Un processus d’appel à collaboration sera engagé avec les opérateurs du secteur.En cinquième lieu, le problème de la résilience et de la maturation des infrastructures de télécommunications doit être adressé. Il est remarquable de constater que les opérateurs ont pu remettre sur pied avec le support du CONATEL, les équipements et sites détruits ou endommagés aussi rapidement. Mais le niveau de résilience doit être augmenté pour parer à des situations encore plus destructrices en termes d’équipement. Pour cela, le Conatel étudiera avec les acteurs concernés les voies et moyens de l’adoption de normes antisismiques et leurs mises en œuvre sur des périodes à étudier dans les installations existantes. La capacité de restauration sera augmentée en développant de nouveaux accès internationaux par fibre optique en dehors de Port-au-Prince. Le Conatel cherchera à étudier avec les opérateurs les mécanismes de création de nouveaux marchés sur la scène internationale par des activités coopératives supportées par l’Etat haïtien.Le dernière catégorie de problème est celle du financement des activités du projet. Des mécanismes doivent être crées. Mais je puis garantir que du coté du Conatel, des actions seront prises immédiatement. Je suppose que les opérateurs haïtiens seront heureux de s’engager dans une activité intégrant l’ensemble des acteurs au même titre qu’ils se sont toujours investis auparavant dans le social. Cette fois, nous parlons de dispositifs aptes à promouvoir les activités économiques. Ce mémorandum of understanding représente donc pour nous un important outil d’accélération des initiatives propres du secteur.Ces quelques activités sont seulement données à titre indicatif et n’ont pas un caractère exhaustif. D’ores et déjà, au nom de la mairie et de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Fort-Liberté, je vous invite tous, opérateurs et fournisseurs haïtiens, agences internationales, au lancement du projet POLTIC et à la création

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