« Les prix à la pompe n’ont pas changé, explique un chauffeur de tap tap assurant le circuit Carrefour-Aéroport – Gérald Bataille, ce sont les stations d’essence qui ne sont pas approvisionnées en gazoline ». « Allez savoir pourquoi ! », lance-t-il d’un air courroucé.La plupart des stations d’essence n’étant pas approvisionnées, ce sont les revendeurs qui assurent la relève, provoquant une hausse de 50% à 100% du tarif du transport en commun dans les circuits desservant les communes de Tabarre et de Croix-des-Bouquets.Le prix du gallon de gazoline a ainsi subi une augmentation de plus de 100%, les revendeurs allant même jusqu’à demander 500.00 gourdes par gallon en fin de journée ce lundi, alors que le prix à la pompe est de 200.00 gourdes en temps normal.La situation a failli dégénérer en fin de journée sur certains circuits du nord-est de la capitale, chauffeurs et passagers en sont presque venus aux mains à cause de cette soudaine hausse du tarif du transport en commun.Cette situation provoque une inquiétude grandissante chez les chauffeurs de tap tap et certains envisageraient de déclencher un mouvement de grève pour protester contre ce qu’ils qualifient de rareté artificielle. »Il ne manquerait plus que ça », a lancé un passager finalement calmé après une prise de gueule avec un conducteur de tap tap assurant un circuit dans la Plaine du Cul-de-Sac, dans la banlieue nord de Port-au-Prince. »Les pénuries de carburant sont récurrentes en Haïti », rappelle le propriétaire d’une station d’essence assurant l’approvisionnement en produits pétroliers sur le circuit Gérald Bataille. « Un retard dans la livraison d’un tanker pourrait bien être à l’origine de cette pénurie », explique-t-il. »Mis rien ne nous interdit de penser qu’il pourrait plutôt s’agir d’une pénurie artificielle pour justifier une hausse des prix à la pompe », lui rétorque un chauffeur d’autobus, visiblement excédé.HA/radio Métropole Haïti Crédit photo : www.andymorganwrites.com