Dans son intervention par devant le conseil de sécurité de l’ONU hier, le chef de la Minustah, Hédi Annabi, avait affirmé que le règlement des divergences politiques grâce au dialogue restait la pierre angulaire dont dépendaient les progrès dans d’autres domaines. Il s’est félicité du nouvel élan que la société et le gouvernement haïtiens avaient impulsé au lendemain des ouragans qui ont frappé Haïti en septembre 2008. Les progrès restent toutefois fragiles, a averti M. Annabi, attirant l’attention sur le processus électoral, à l’origine de tensions considérables. Ces élections, a-t-il insisté, sont indispensables pour consolider le Parlement, et il est donc essentiel qu’elles se déroulent sans violences ou perturbations. M. Annabi a expliqué que le renforcement de la sécurité représentait un autre domaine dans lequel des progrès avaient été accomplis, mais où il restait encore beaucoup à faire. Il s’est dit préoccupé par la détérioration de la situation socioéconomique en 2008, après le passage des ouragans qui ont causé des dégâts estimés à 1 milliard de dollars, soit l’équivalent de 15% du produit intérieur brut (PIB) d’Haïti. La crise financière mondiale a aggravé cette situation, qui a provoqué une baisse de 14% des transferts de fonds, vitaux pour de nombreuses familles de l’île. En considérant tous ces facteurs, Hédi Annabi s’est dit convaincu que l’aide humanitaire devait être maintenue à tout prix, qu’il était crucial d’appuyer le relèvement rapide en l’axant sur la création d’emplois et que la revitalisation du secteur privé dépendait du développement à plus long terme. LLM
Hédi Annabi préoccupé par les élections et la consolidation du climat sécuritaire
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