Himler Rébu critique les statistiques relatives au nombre d’armes en circulation

L’ancien colonel des forces armées d’Haïti, Himler Rébu, affirme que seuls 5 hauts gradés de l’armée avaient accès aux informations relatives aux types et à la quantité d’armes faisant partie de l’arsenal d’Haïti.Il soutient que la quantité d’armes disponibles est une information secrète aussi bien que les effectifs d’une troupe militaire. Selon M. Rebu les sources d’approvisionnement en armes d’un état doivent être diversifiées afin d’empêcher une dépendance et des représailles.Il signale que seul le colonel Israël Delva détenait les informations de l’arsenal national, soulignant que l’utilisation et l’approvisionnement font partie du dispositif de sécurité nationale qui relève du chef de l’état. Intervenant à la rubrique  » Invité du jour » de radio Métropole, l’ancien colonel Rébu a assuré que personne ne peut connaître le nombre d’armes en circulation en Haïti, précisant qu’il existe un marché régulier et un marché parallèle. En ce qui a trait à la provenance des armes, il qualifie de mensonge les déclarations faisant croire que les armes utilisées par les gangs appartenaient aux Forces Armées d’Haïti.Selon lui la force multinationale et l’ancien président Aristide, en 2004, avaient permis le pillage d’un dépôt d’armes au palais national. Tout en critiquant le comportement des forces étrangères qui n’ont pas respecté les principes en ce qui concerne les démobilisations, M. Rébu précise que le désarmement réalisé à Cité Soleil est médiocre. Il estime que la stratégie de la Minustah contribue à disséminer les bandits de Cité Soleil dans les différentes régions du pays. » Dans 3 ou 4 mois les bandits réfugiés dans les villes de province reprendront leur activités criminelles « , dit-il expliquant que les bandits pourront réorganiser les gangs. Selon M. Rébu il doit y avoir des opérations de consolidation dans les différentes régions du pays pour éviter une détérioration du climat sécuritaire à l’échelle nationale.

Publicité