Hollande écarte les demandes de réparation financières liées à l’esclavage.

Le paiement d’éventuelles réparations pour l’esclavage en tant que crime et la restitution de la dette de l’indépendance avaient envenimé les relations entre la France et Haïti entre 2001 et 2004. A cette époque le président Jean Bertrand Aristide avait fait de la restitution l’un des dossiers prioritaires de sa diplomatie. Cependant le président français, François Hollande, tout en dénonçant les horreurs de l’esclavage, a écarté en début de semaine les demandes de réparations financières liées à l’esclavage. Son prédécesseur Nicolas Sarkozy avait également refusé d’envisager un quelconque remboursement de fonds à Haïti. Lors de l’inauguration du Mémorial ACTe, Centre caribéen d’expressions et de mémoire de la traite et de l’esclavage à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe), le président Hollande s’est engagé à « acquitter » la dette de la France envers Haïti.Une déclaration exclusivement morale, et non financière, a-t-on toutefois précisé. « Je sais le débat sur les réparations, il n’est pas épuisé », a déclaré François Hollande. »J’ai repris à mon compte il y a déjà longtemps les mots d’Aimé Césaire quant à la nature irréparable du crime. Cependant, en lui donnant un nom et un statut par la loi de 2001, le Parlement français a accompli un acte de vérité, de courage et de justice, première des réparations », a-t-il laissé entendre. M. Hollande a rappelé que « quand l’abolition de l’esclavage fut acquise, les anciens maîtres ont exigé d’être dédommagés. » « La monarchie de Charles X réclama à la jeune République d’Haïti une indemnisation d’Etat de 150 millions de francs-or afin d’indemniser les colons qui le réclameraient ». Selon le Conseil représentatif des associations noires (CRAN) de 1825 à 1946, les gouvernements haïtiens ont payé des sommes équivalentes à 21 milliards de dollars. LLM / radio Métropole Haïti

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