Guy Dépeigne, spécialiste de l’économie du savoir et de la politique scientifique et technologique affirme que dans la recherche d’une solution à la crise les autorités doivent agir sur des facteurs clés tels la faillite de l’économie résultant de la désarticulation des facteurs structurants.Le docteur Guy Dépeigne fait remarquer qu’il ne peut y avoir de solution miracle, tout en regrettant que les politiques publiques de développement n’aient pas été définies. » Quand la méthodologie n’est pas bien définie, la mise en œuvre est difficile », dit-il estimant que des politiques bien définies permettraient d’atteindre des résultats probants dans une quinzaine d’années.Intervenant à la rubrique » Invité du jour » de radio Metropole, M. Dépeigne a confirmé que des facteurs internationaux et internes sont à l’origine de la crise actuelle. » Une politique est un ensemble de mesures qui doit être l’expression d’une vision sociétale », dit-il soulignant que la mise en œuvre se fait progressivement.Tout en déplorant une absence de rigueur dans la définition de politique en Haïti, M. Dépeigne croit que ceux-ci sont trop tournés vers l’extérieur. » Nous devons savoir quelle société nous voulons avoir dans 20 ans et il faut tenir compte de l’opinion des différents acteurs de la société », ajoute t-il.Se prononçant en faveur de l’élaboration d’un nouveau pacte social pour éliminer les distorsions économiques, M. Depeigne appelle à une concertation entre les acteurs sociaux.Interrogé sur le Document de Stratégie Nationale pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté (DSNCRP), Guy Dépeigne soutient que le document contient de nombreuses failles méthodologiques. » Il ne tient pas compte des facteurs structurels et structurants et devrait être revu par une communauté scientifique », lance t-il. » Pour résoudre des problèmes sociaux l’état doit disposer de capitaux ce qui passe par l’orientation de la politique économique », argue t-il précisant que le DSNCRP ne donne pas de réponses solides en ce qui concerne les retombées.
Il faut une modification des politiques publiques selon Guy Dépeigne
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