Il y a 20 ans, Jean Paul II visitait Haiti

L’Eglise Catholique célèbre, le dimanche 9 mars 2003, le 20ème anniversaire de la visite en Haiti du Pape Jean Paul II. Beaucoup d’haitiens ont encore à la mémoire le célèbre slogan du souverain pontife : « il faut que quelque chose change » . Toute une série d’activités sont organisées dans les différents diocèses depuis le début de la semaine . Dans le diocèse des Cayes, par exemple, une semaine de célébration a été mise sur pied du 1er au 9 mars. Elle est constituée entre autres de messes , d’expositions, d’adoration du Saint Sacrement, d’émissions radiophoniques sur le sens du message de Jean Paul II délivré sous la dictature de Jean Claude Duvalier dont la chute est intervenue trois (3) ans plus tard . Dans une homélie, l’évêque Willy Guerrier a rappelé l’insistance du chef de l’Eglise pour que les choses changent. Le prélat souligne que le Pape avait fait le constat de la souffrance, de la faim et de l’inégalité dans la société haitienne. Jean Paul II avait fait appel aux tenants du Pouvoir pour un partage équitable des richesses en indiquant que l’heure était grave et qu’il leur fallait assumer leur responsabilité vis-à-vis de leurs compatriotes en difficulté. Le chef du Vatican avait également mis l’accent sur la liberté d’expression et la justice en reconnaissant qu’il y avait « un profond besoin de justice , d’une meilleure distribution des biens et d’une organisation plus équitable de la société, avec davantage de participation « . Aux responsables , le Pape ajoutait qu’il y a « le désir légitime pour les médias et la politique , d’une libre expression respectueuse des opinions des autres et du bien commun « . Le chef de l’Eglise Catholique avait effectué cette visite dans le cadre de la 19ème assemblée générale du Conseil des Evêques Latino-Américains (CELAM). Vingt (20) ans après, les diocésains des Cayes soutiennent que le message du Pape garde toute son importance sur les plan poltique , social et économique. Ils font remarquer que les conditions de vie de la population se dégradent de plus en plus pendant que le pays s’enlise dans une grave crise politique.

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