Le député de Port-au-Prince, Simpson Libérus, dénonce les mauvaises conditons de détention de son collègue Jocelyn Saint Louis au Centre Pénitentiaire de Pétion-Ville . Le parlementaire déplore l’attitude de ses pairs qui refusent d’apporter leur soutien à Jocelyn Saint Louis mis en taule dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat du maire de Saint Raphaël . L’influent député Libérus appelle à la démission du président de la Chambre Basse , Rudy Hériveaux , si ce dernier refuse de rendre visire au député Saint Louis à la prison de Pétion-Ville . Le parlementaire qui avait été à la base de la démission du conseil municipal de Port-au-Prince présidé par Marie Yves Pouponneau Duperval déclare ne pas comprendre l’attitude de la justice par rapport au député qui se dit disponible . Simpson Libérus invite le juge d’instruction Bernard Saint-Vil en charge du dossier à interroger son collègue pour que la justice suive son cours. Il en profite pour dénoncer les menaces de mort proférées contre Jocelyn Saint-Louis par le dénommé » Toutou « . Le président du conseil municipal de la commune de Saint Raphaël dans le Nord du pays , Fernand Sevère, a été tué dans la nuit du dimanche 6 au lundi 7 janvier 2002 par le député de la région, Jocelyn Saint Louis. Le maire Sevère a été atteint de dix-sept (17) balles de mitraillette et le neveu du député a , par la suite, été abattu par balle en représailles par des partisans du responsable municipal . Selon plusieurs habitants de la région ,les deux (2) hommes ont eu une altercation lors d’un bal organisé à la localité dénommée Bonapite . L’immunité parlementaire du député Jocelyn Saint-Louis, principal suspect dans l’assassinat du maire de Saint-Raphaël Sernant Sévère avait été levée à la séance du mardi 5 février 2002 . La procédure utilisée par le président a.i. d’alors de la chambre des députés, Félito Dorand , avait soulevé de vives réactions au niveau des membres de l’assemblée. Certains députés avaient reproché à M. Dorand le fait d’avoir considéré le vote de l’ordre du jour de la séance par l’Assemblée comme une acceptation de la demande de levée de l’immunité de Jocelyn Saint Louis placé sous surveillance policière à Port-au-Prince. Dans une lettre adressée au commissaire du gouvernement en date du 15 janvier 2002, le secrétaire d’Etat à la sécurité publique , Jean Gérard Dubreuil, avait exigé que l’action publique soit mise en mouvement contre le député lavalas nonobstant la question d’immunité. Jean Gérard Dubreuil avait précisé dans cette lettre au chef du Parquet qu’il agissait sur instruction du président de la République. L’avocat du député Jocelyn Saint-Louis, Maitre Rigaud Duplan, avait critiqué la décision de la Chambre Basse de lever l’immunité du parlementaire .
Incarcération d’un parlementaire pour meurtre, un collègue s’inquiète de ses conditions de détention
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