Incidents devant l’Ambassade de France : la police se défend

L’institution policière justifie son comportement lors de la manifestation du jeudi 20 mars 2003 des étudiants et professeurs à Port-au-Prince . Plusieurs personnes dont des journalistes ont été blessées suite à une intervention musclée des agents du CIMO. Le porte-parole de la Police Nationale d’Haiti (PNH) , Jean Dady Siméon , rejette les accusations portées contre l’institution policière. M. Siméon explique que les manifestants n’avaient pas voulu respecter l’itinéraire soumis à la PNH. Le porte-parole tente ainsi de justifier la dispersion brutale de la manifestation des étudiants et enseignants par les agents de la PNH. D’un autre côté, Jean Dady Siméon a tenté de faire comprendre que les journalistes n’ont pas été victimes lors des incidents à cette marche. M. Siméon qui n’était pas présent lors de cette manifestation indique que les journalistes n’avaient pas été frappés par la police . L’inspecteur Siméon s’est basé ,dit-il, sur un rapport produit par le commissariat de Port-au-Prince. Le porte-parole de la PNH souffre depuis plus d’un an d’un déficit de crédibilité pour les déclarations faites autour de certains évènements . La semaine dernière lors de l’affaire Carline Simon , Jean Dady Siméon avait été sévèrement critiqué par les Organisations de Femmes et de défense des droits humains et même par des députés Lavalas pour la version des faits présentée. Quatre (4) journalistes ont été malmenés par les policiers devant l’ambassade de France. En dépit de la présentation de leur badge , les agents du CIMO en ont fait peu de cas et ont maltraité les travailleurs de la presse à coup de matraque .

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