Inondations: l’Onu redoute au moins 1.500 morts et disparus à Haïti

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GENEVE (AFP) – Les Nations Unies redoutent un bilan d’au moins 1.500 morts et disparus dans les inondations des derniers jours dans la seule partie haïtienne de l’île d’Hispaniola, a annoncé vendredi un porte-parole. Les intempéries qui se sont abattues sur l’île dimanche ont probablement fait environ 1.500 morts et disparus en Haïti, selon la sécurité civile haïtienne, « mais c’est un bilan qui risque d’augmenter », a déclaré lors d’un point de presse Elisabeth Byrs, porte-parole du bureau de coordination des affaires humanitaires de l’Onu (OCHA). Les inondations catastrophiques ont fait 1.000 disparus dans la seule ville de Mapou, dans le sud-est d’Haïti, a ajouté Mme Byrs. « Etant donné que ce sont des inondations, il n’y a aucun moyen de retrouver des survivants ». Le précédent bilan communiqué sur place jeudi faisait état de 918 morts pour les deux parties de l’île (339 morts en République dominicaine, presque tous à Jimani (sud-ouest), et 579 en Haïti). Mme Byrs a souligné que les sauveteurs ont du mal à accéder aux régions les plus touchées par les inondations, qui ont coupé les routes. « Souvent les hélicoptères ne peuvent même pas se poser, on ne peut même pas arriver à pied dans certains villages parce que la boue est tellement haute », a-t-elle expliqué. Le plus urgent est pour les sauveteurs de ramasser et d’enterrer les cadavres afin d’empêcher les épidémies. « Il y a actuellement trois mètres d’eau en moyenne dans les villages les plus touchés. Les corps sont décomposés, les familles ne peuvent même pas les reconnaître », a souligné la porte-parole. En République dominicaine, les autorités pulvérisent par avion des produits désinfectants sur les zones sinistrées pour lutter contre le risque d’épidémie, a-t-elle précisé. Les secours tentent d’acheminer de l’eau, des tentes et des vivres aux victimes mais les Nations Unies ont besoin de fonds pour financer cet effort, a souligné Mme Byrs. Début mars, l’Onu a demandé 35 millions de dollars à la communauté internationale pour la crise humanitaire en Haïti après le changement de régime à Port-au-Prince. Mais les Nations Unies n’ont reçu qu’un quart des fonds demandés. « Nous appelons les donateurs à contribuer d’urgence », a lancé Mme Byrs, précisant que l’Onu avait reçu 100.000 euros de l’Irlande et autant du Japon. L’Unicef a lancé de son côté un appel de 506.000 dollars pour porter secours aux victimes, notamment pour l’achat de récipients d’eau potable. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a lancé pour sa part un appel de 592.000 euros.

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