Inquiétudes sur le sort d’une opposante emprisonnée

La Coaltion pour les Droits des Haitiens (NCHR) et la Plateforme des Organisations des Droits de l’homme (POHDH) écrivent au commissaire du gouvernement pour dénoncer la détention préventive prolongée de la militante de l’Opposition Judy Roy au commissariat de Delmas 33 depuis le lundi 14 juillet 2003 . Dans cette correspondance , les organisations des droits humains se disent bouleversées par les informations faisant état d’actes de torture qui auraient été perpétrés contre Mme Roy et sur deux (2) de ses plus proches partisans. La NCHR et la POHDH indiquent que les démarches entreprises pour rendre visite aux détenus se sont révélées vaines ce qui représente une violation des lois de la République . La NCHR et la POHDH rappellent au commissaire du gouvernement les dispositions des articles du code d’instruction criminelle qui stipule « Quiconque aura connaissance qu’un individu est détenu dans un lieu qui n’a pas été destiné à servir de maison d’arrêt de justice ou de prison est tenu d’en donner avis au juge de paix au ministère public et au juge d’instruction » . La NCHR et la POHDH réclament que les droits et libertés de Mme Roy et de ses deux (2) collaborateurs soient respectés et que les responsables de ces actes de torture et de détention illégale et arbitraires soient identifiés poursuivis et punis conformément à la loi . Selon des témoins , Judy Roy , responsable de l’Organisation Force de Protection Citoyenne, a été sévèrement battue lors de son arrestation à Lillavois 35. Mme Roy est la cible des autorités depuis le mois de mai dernier . Le gouvernement l’accuse d’avoir tenté d’incendier le barrage hydroélectrique de Péligre . L’opposante a toujours rejeté ses accusations .

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