Insatisfaction après le procès des assassins de Brignol Lindor

Le tribunal a condamné aux travaux forcés à perpétuité, Jean Remy Démosthène et Joubert Saint Juste, deux personnes reconnues coupables de l’assassinat du journaliste Brignol Lindor.Cependant Simon Cetoute, arrêté à la place de son fils, a été liberé et Fritzner Doudout reste en détention pour enquête dans le cadre de ce même dossier. Le doyen du tribunal de première instance Emmanuel Tataye a par ailleurs indiqué que les 6 autres accusés ont un délai de 10 jours pour se présenter devant le tribunal sinon ils seront jugés par contumace.Mardi, le commissaire du gouvernement Kebreau Zamor avait demandé au président du tribunal, Emmanuel Tatay, de juger par contumace les 6 autres accusés, Maxi Zephir, Bernard Dessabon, Tyresias, Mc Kenzy, Fritzner Duverger et Theo Nicolin. Les avocats de la famille de Brignol Lindor se déclarent satisfait mais entendent rester vigilants.Le président de la commission d’appui aux enquêtes sur les assassinats des journalistes (CIAPEAJ), Guy Delva, se déclare satisfait du verdict et se réjouit qu’une nouvelle instruction soit prévue. » Des témoins ont confirmé la participation de Fritzner Doudout dans le crime « , dit-il précisant que la nouvelle instruction de l’affaire permettra d’appréhender d’autres auteurs du crime.D’un autre coté, le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) n’est pas satisfait du procès organisé à la va-vite.Le secrétaire général du RNDDH, Viles Alizar, affirme que les témoins et la partie civile étaient étonnés de l’absence des principaux accusés.M. Alizar regrette qu’il n’y a pas eu un grand procès qui aurait permis de renforcer le pouvoir judiciaire. » L’ordonnance du juge d’instruction était très sélective et pendant l’audience le juge a été obligé de se déplacer pour identifier un accusé », dit-il estimant qu’il s’agit d’un procès bâclé.Pour sa part le secrétaire général de l’Association des Journalistes Haïtiens (AJH), Jacques Desrosiers, n’est pas satisfait et déclare que les journalistes entendent rester vigilants.Il dit ne pas comprendre l’absence de certains accusés, alors qu’un homme a été appréhendé à la place de son fils.

Publicité