Insécurité à Port-au-Prince: les forces de l’ordre intensifient les patrouilles

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La Police Nationale d’Haïti (PNH) annonce avoir appréhendé plusieurs bandits qui seraient impliqués dans les actes de violence enregistrés dans la région métropolitaine de Port-au-Prince ces dernières semaines. Le Directeur de la Police judiciaire, Michaël Lucius, précise que les opérations de lutte contre l’insécurité se sont intensifiées dans plusieurs quartiers réputés dangeureux. Ces interventions ont permis de réduire les activités des gangs armés dans la capitale haïtienne, a indiqué Michaël Lucius.M. Lucius fait remarquer que la libération des bandits dangeureux par la justice complique la tâche des policiers haïtiens et rappelle que les récidivistes ciblent en particulier les agents de la PNH. En moins de deux mois, plus d’une douzaine de policiers haïtiens ont été tués dans la région métropolitaine de Port-au-Prince. La Minustah ( Mission des Nations Unies pour la satabilisation d’Haïti) décriée par plusieurs secteurs du pays entend intensifier les opérations de sécurisation. Les casques bleus qui ont renforcé leur présence dans la région métropolitaine annoncent avoir arrêté,le dimanche 25 juin, un suspect en possesion d’armes et de munitions. L’Opération qui a conduit à l’interpellation du présumé bandit a été menée à Cité Militaire (quartier populaire de Port-au-Prince), zone réputée dangeureuse.Jacques Edouard Alexis a lancé, le vendredi 23 juin, une sévère mise en garde aux bandits qui opèrent dans la région métropolitaine de Port-au-Prince. Le chef du gouvernement a indiqué qu’il ne tolèrera pas l’existence de zones de non droit dans le pays. »Nous allons utiliser les moyens nécessaires pour que l’ordre public soit respecté sur l’ensemble du territoire national », a laissé entendre le Premier ministre haïtien n’écartant pas les moyens répressifs pour faire échec aux bandits qui kidnappent et sèment le deuil à Port-au-Prince notamment.Au moins 47 personnes ont été enlevées à Port-au-Prince entre fin avril et début juin, selon la police haïtienne. Des organisations de défense des droits de l’homme ont dénoncé une recrudescence de l’insécurité dans la capitale due, selon elles, à la libération par la justice de présumés kidnappeurs et criminels.

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