Les bandits ont mené, lundi 31 juillet, une nouvelle opération dans la zone de l’aéroport international de Port-au-Prince en tirant des rafales d’armes automatiques dans toutes les directions, ce qui a entrainé la paralysie des activités. Ces nouvelles attaques visant à destabiliser l’ordre public n’ont pas fait de victimes. Lundi, selon des témoins, au moins quatre personnes dont des commerçants ont été kidnappées non loin de l’aéroport de Port-au-Prince qui est devenue depuis quelque temps une zone à haut risque. Les bandits s’attaquent généralement aux véhicules privés qui empruntent ce secteur ne bénéficiant pas d’un dispositif de sécurité approprié. Outre la zone de l’aéroport de Port-au-Prince, les bandits ont mené lundi plusieurs opérations sur la nationale numéro 1, au niveau de la côte des Arcadins, ce qui représente un coup dur pour le secteur touristique en pleine saison estivale. Généralement, les gangs armés opèrent en plein jour et en toute quiétude, rapportent des utilisateurs de la nationale numéro 1. A Martissant (Sud de Port-au-Prince), la situation reste tendue où des dizaines de personnes continuent de fuir leurs maisonnettes pour échapper à la fureur des gangs armés. La grande majorité des déplacés viennent s’installer dans les locaux du campus de l’Eglise Baptiste à l’Avenue Bolosse à Martissant. Plusieurs d’entre eux révèlent que les bandits de « Grand Ravine » ont massacré jeudi et vendredi derniers plus d’une douzaine de résidents du quartier de « Ti Bois » dont des enfants et des personnes âgées. Depuis le déclenchement des hostilités entre gangs armés de « Grand Ravine » et de « Ti Bois » le mois dernier, près d’une quarantaine de personnes auraient été tuées par balle ou à coup de machette. Les résidents des quartiers populaires de Martissant en proie à une escalade de la violence sans précédent dénoncent le comportement du gouvernement haïtien qui tarde à adopter les mesures qui s’imposent pour freiner l’action des bandits et rétablir l’ordre dans la zone. ILs critiquent également la Minustah (Mission onusienne de stabilisation en Haïti) qui, selon eux, n’a aucune volonté réelle de stabiliser la capitale.
Insécurité à Port-au-Prince: les gangs armés continuent de défier les autorités
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